35% des vignettes de stationnement pour handicapés dont les détenteurs sont décédés n'ont pas été renvoyées aux autorités, ce qui constitue une fraude. Reportage de Mathieu Langer, Julien Raway, Amaury Visart, Bruno Spaak.
Une vignette sur trois de stationnement pour personnes handicapées n'est plus conforme dans notre pays. En cause, l'oubli de restituer cette carte à la commune lors du décès d'un proche ou d'un membre de la famille. "On peut penser que la famille n'a pas forcément penser à rendre ces cartes à l'administration", suppose Fabrice De Gregorio du service de communication du SPF (Service Public Fédéral) Sécurité sociale. Sur les 371.000 cartes posées sur le tableau de bord, 35% d'entre elles auraient dû être restituées.
Annie bénéficie d'une carte pour handicapés depuis six mois. Sa carte est nominative. "Je ne la laisse pas continuellement sur mon tableau de bord car mon mari ne peut s'en servir que si je suis dans la voiture", dit-elle.
Certains utilisateurs moins scrupuleux n'hésitent pas à récupérer une carte d'une autre personne, la retourner, y cacher le nom ou la date de validité. C'est pourquoi la police effectue de plus en plus de contrôles sur les parkings des centres-villes, des supermarchés ou des hôpitaux.
"La police peut vérifier en nous contactant si la carte est valable, elle peut en vérifier la validité", dit Fabrice De Gregorio. En cas de fraude, la voiture est emmenée à la fourrière et l'amende sera au minimum de 375 euros.
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