Les activistes qui ont occupé une partie de la rue de la Loi, dimanche soir et pendant la nuit, pour réclamer l'adoption d'une loi climat ont plié bagage. En concertation avec la police, ils poursuivront leur mobilisation place du Trône.
Une centaine de militants a passé la nuit rue de la Loi pour réclamer une "loi climat". Pour (re)découvrir le contenu de cette fameuse loi, nous vous invitons à lire notre article sur le sujet.
Ils étaient 300 au départ. Des citoyens ou membres d'ONG ou de collectifs comme "Greenpeace" ou "Act for climate justice". Ils se sont attachés les uns aux autres, à des blocs de bois ou des fûts. Ils comptent poursuivre leur action jusqu'à demain, jour où la commission de révision de la constitution doit se pencher sur la question.
"La nuit était froide et on avait un peu faim mais heureusement, il y avait une ambiance incroyable. Les personnes qui sont là sont très déterminées à continuer donc cette ambiance nous réchauffait", explique Damien Charles, membre de l'Asbl "Quinoa".
Selon des informations de notre journaliste Sébastien De Bock, présent sur place, un accord a été trouvé avec les forces de l’ordre pour déplacer l’occupation. "Après des négociations, il était convenu que l'on aurait accès à de la nourriture et à nos affaires mais l'accord a été trahi par le Bourgmestre et la police puisque l'on s'est retrouvés enfermés toute la nuit. On a tenu à négocier et on a obtenu que l'on puisse aller place du Trône. Tout le monde peut nous rejoindre là-bas jusqu'à mardi. On appelle vraiment chacun de faire passer cette 'loi climat' de nous y rejoindre", souligne Damien Charles.
"On a une opportunité historique de faire passer cette loi climat avant les élections"
Alors que le monde politique se déchire autour de la proposition de loi spéciale climat, co-signée par les écologistes, les socialistes, le cdH, DéFI et le MR, il est apparu mardi dernier que le MR ne soutiendrait pas la révision de l'article 7bis de la Constitution, soit la voie la plus rapide pour rendre possible cette loi climat. Une option que refusent également le CD&V, l'Open Vld et la N-VA. Le MR dit préférer un accord de coopération entre les différentes entités du pays pour y parvenir.
La commission de révision de la Constitution doit se réunir ce mardi pour se prononcer sur la révision de l'article 7bis. Si celle-ci recueille une majorité, la séance plénière se prononcerait à son tour jeudi. Mais la perspective d'y décrocher une majorité est encore plus illusoire puisqu'il faut recueillir deux tiers des voix.
"On a une opportunité historique de faire passer cette loi climat avant les élections. On ne peut pas attendre plus longtemps, on a un vote mardi qui est crucial. Pour nous, il était important de commencer dès dimanche (...) Je pense que le message est passé. Sera-t-il compris et suivi? Les prochains jours nous le montreront", précise Damien Charles.
Les images du début de l'action, dimanche vers 18h en face du Parlement fédéral:
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