La fin des squats dans les immeubles inoccupés. Actuellement, si les propriétaires d’un bien veulent déloger des squatteurs ils doivent entamer une procédure civile, souvent très longue. Dorénavant, les propriétaires pourront poursuivre les squatteurs au pénal, ce qui est plus rapide. Les associations qui défendent le droit au logement dénoncent cette mesure qu’ils jugent disproportionnée. Mathieu Col et Steve Damman.
Adrien vit dans ce squat bruxellois depuis dix ans. Un immeuble de plusieurs étages au cœur de la capitale dans lequel vit toute une communauté. La nouvelle loi qui sera votée aujourd’hui au Parlement, il ne la comprend tout simplement pas. "Je trouve que c’est complètement disproportionné et inapproprié, juge ce membre de l’ASBL ‘Woningen 123 Logements’. Le phénomène du squat est un épiphénomène, ça va davantage précariser des gens qui n’ont pas besoin de ça".
Poursuivre un squatteur, c'est déjà possible
Squatter va devenir pénalement condamnable. Une catastrophe pour le syndicat des locataires, qui rappelle la possibilité aujourd’hui de déjà poursuivre les squatteurs peu respectueux. "Pourquoi criminaliser, s’interroge José Garcia, secrétaire général du syndicat des locataires. Si un squatteur commet, dans le cadre du squat, des incivilités. S’il casse quelque chose, s’il consomme de l’électricité alors qu’il ne va pas la payer, la loi actuelle permet effectivement de se retourner contre lui".
Le problème, ce sont les logements vides
Et le syndicat de rajouter que le vrai problème, c’est le nombre de logements vides ; pas ceux qui les occupent sans autorisation. La nouvelle loi doit permettre au propriétaire d’expulser plus rapidement les squatteurs. La procédure existante aujourd’hui au civil prend parfois beaucoup de temps.
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