Nous vous en parlions il y a quelques jours. Le collectif "Would you react?" spécialisé dans les expériences sociales filmées en caméra cachée, avait sorti une vidéo dans laquelle il évoquait le racisme que subit actuellement la communauté asiatique suite à l’épidémie du coronavirus.
Des acteurs d’origine asiatique s'étaient promenés dans le métro. Deux autres actrices de type européen s’en sont violemment prises aux 3 Asiatiques. "Le coronavirus, on en veut pas", lançait une actrice de type Européen aux trois autres acteurs de type asiatique. Comme le montre la vidéo, ignorant totalement qu'il s'agissait d'une caméra cachée, de nombreuses personnes ont alors pris la défense des 3 jeunes Asiatiques. "Vous n'avez pas à les agresser !", lançait une navetteuse.
Des "actrices menacées de mort"
En publiant une telle vidéo, les membres du collectif pensaient démontrer "la réaction ultra-positive de la quasi majorité des personnes piégées". Mais la fonction première de la vidéo a malheureusement été détournée. "De nombreuses pages Facebook et Instagram ont découpé certains passages de notre vidéo pour ensuite les republier sur leur page : sans aucune autorisation, en les sortant de leur contexte, sans explication, sans préciser qu'il s'agit d'une expérience sociale et qu'il s'agit d'acteurs", regrette Jonathan Lambinet, producteur et réalisateur de la vidéo.
C'est là que l'on comprend l'impact que les Fake News peuvent avoir.
Les images ont donc utilisées dans des montages photos et vidéos qui ne mentionnent, en aucun cas, qu'il s'agit d'une caméra cachée. Résultat: "les actrices sont menacées de mort", nous assure le producteur. Avant de s'exclamer: "Les Belges sont considérés comme racistes alors qu'en réalité, c'est tout l'inverse qui s'est produit dans notre vidéo".
Plusieurs éléments permettent pourtant d"identifier clairement le but de la vidéo: un logo du collectif est présent et l'on peu clairement distinguer que la scène a été tournée de façon professionnelle. Plusieurs caméras et plusieurs prises de sons ont été effectuées. "C'est là que l'on comprend l'impact que les Fake News peuvent avoir. Car en réalité on découvre qu'une partie du public est très facilement maniable et influençable, qu'il est très facile de lui faire croire quelque chose en sortant les images de leur contexte", regrette Jonathan Lambinet.
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