Il existe un risque de pénurie de seringues d'un millilitre entre février et la mi-mars, a annoncé mardi le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke (sp.a). Devant la commission Santé de la Chambre, il a assuré travailler à une solution qui permettrait de pouvoir à coup sûr utiliser la 6e dose disponible dans les flacons du vaccin contre la Covid-19 développé par Pfizer/BioNTech.
Il y a un goulet d'étranglement
Lors des premières administrations du vaccin Pfizer, il est apparu qu'il était possible d'utiliser six doses et non cinq avec un flacon, comme annoncé au départ. Pour parvenir à administrer ces six doses, l'utilisation d'une seringue d'un millilitre est requise. "Mais il y a un goulet d'étranglement", a relevé Frank Vandenbroucke. Si 380.000 seringues ont bien été livrées en décembre dernier, une deuxième livraison de 3,6 millions de seringues n'est attendu qu'au 15 mars. "On s'est inscrit dans un contrat européen en décembre où il y avait des seringues d'1 ml, mais cet achat accuse du retard. C'est particulièrement fâcheux. Il y aura un problème de seringue d'un millilitre, alors qu'il existe une grosse disponibilité de seringues de 2 ml. Nous recherchons donc des disponibilités supplémentaires. Cette situation n'empêchera pas de vacciner mais cela pourrait nous empêcher d'utiliser les 6 doses au lieu de 5."
Nous ne pouvons pas dire que nous sommes au début d'une troisième vague
Frank Vandenbroucke a par ailleurs détaillé le calendrier de livraison du vaccin Moderna, autorisé par l'agence européenne des médicaments la semaine dernière. 8.000 doses ont été livrées cette semaine, 13.000 le seront la semaine prochaine, 31.000 la semaine du 1er février et 94.000 la semaine du 15 février. Le ministre a indiqué en outre donner la priorité aux commandes de vaccins Pfizer, livré plus rapidement que le Moderna. En réaction aux experts du groupe de réflexion "Corona Vaccine Distribution", M. Vandenbroucke réitéré sa confiance envers les membres de la task force vaccination qui ont suggéré de disposer de 200 centres de vaccination sur le territoire. Egalement interrogé sur le testing, le ministre socialiste a appelé à accélérer encore la campagne. "Nous ne pouvons pas dire que nous sommes au début d'une troisième vague", a-t-il rassuré. "Le ratio de positivité a diminué par rapport aux vacances de Noël, mais nous testons beaucoup plus, c'est pourquoi nous enregistrons davantage de contaminations. Il faut donc encore tester davantage", a-t-il estimé. "Nous devons mobiliser plus notre capacité de tests. Nous en avons en surplus." Cet appel concerne également les personnes revenues de l'étranger. Entre le 28 décembre et le 7 janvier, 64% des personnes revenues de l'étranger ont été testées et 3,1% d'entre elles étaient positives. Le ratio par Région est de 61% de personnes testées à Bruxelles pour un taux de positivité de 3,5%, de 67% en Flandre pour un taux de positivité de 2,5% et de 65% en Wallonie pour un taux de positivité de 3,7%.
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