En Fédération Wallonie-Bruxelles, 100.000 enseignants travaillent dans l’enseignement obligatoire actuellement. Ils sont quotidiennement au contact de leurs élèves, certains en partie virtuellement. Pourtant, ils ne sont pas prioritaires pour la vaccination.
Les syndicats d'enseignants, comme la CGSP, trouvent cette pilule difficile à avaler. "Nous envisageons des actions, qui pourraient aller, espérons que non, jusqu'à une grève", prévient Joseph Thonon, président de la CGSP enseignement.
La colère des enseignants a démarré samedi, suite à une conférence de presse virtuelle. On y voyait notamment Sabine Stordeur, responsable du groupe de travail sur la vaccination, annoncer que les enseignants n'étaient pas considérés comme "plus à risques que d'autres professionnels". Joseph Thonon rétorque : "C'est faux. Les mesures sanitaires dans les écoles ne sont pas respectées, les distances entre élèves et enseignants non plus. La ventilation, avec les températures actuelles, n'est pas respectée."
"Ça dépendra des quantités de vaccins qui arriveront"
Les enseignants en appellent aux politiques. Ce matin, la ministre wallonne de la santé, invitée de 7h50 sur Bel RTL, leur a répondu. "Il existe une discussion sur la suite, mais cela dépendra des quantités de vaccins qui arriveront. Je pense surtout aux enseignants du spécialisés, qui vont accueillir des enfants handicapés le soir ou le week-end, sont vaccinés. Mais leurs collègues qui s'occupent de ces mêmes enfants la journée ne sont pas vaccinés. Par souci d'équité, il faut encore en discuter."
Aujourd’hui, seules quelques fonctions à risques sont prioritaires pour la vaccination. Les policiers et militaires en interventions, les pompiers et ambulanciers. Il s'agit d’environ 20.000 personnes qui exercent des professions où il est impossible, selon les autorités, de maintenir une certaine distanciation sociale.
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