Cela vous arrive-t-il de vous disputer avec votre conjoint sur la route ? Si la réponse est positive, rassurez-vous, vous n'êtes pas les seuls. L'Institut Vias pour la sécurité routière a mené l'enquête. C'est un peu cliché, mais les chiffres le prouvent. Les femmes reprochent aux hommes de rouler trop vite. Et les hommes accusent les femmes de rouler trop lentement.
"Je lui dis qu'il va trop vite, qu'il ne doit pas s'énerver au volant, que cela ne sert à rien, qu'on a le temps", confie une femme en parlant de son mari. Et elle n'est pas la seule. Un Belge sur deux essuie régulièrement les remarques de son partenaire quand il conduit. Mais ces remarques ne sont pas toujours prises en compte. "A la longue, on ne l'entend plus. Je ne fais pas trop attention aux remarques", affirme notre conducteur face à son épouse.
Selon un sondage mené par l'Institut de sécurité routière Vias auprès de 1.000 personnes, les remarques sont différentes en fonction de qui conduit et qui est passager. Les hommes reprochent aux femmes leur lenteur ou leur trop grande prudence. Les femmes sont agacées par les excès de vitesse des hommes qu'elles jugent également trop agressifs.
"Les faits scientifiques sont bel et bien là. Les hommes ont tendance à moins mettre la ceinture, à conduire davantage sous l'influence de l'alcool, à envoyer aussi beaucoup plus de sms et à conduire de façon beaucoup plus rapide. Donc, ils sont quand même plus dangereux au volant que les dames", assure Benoît Godart, porte-parole de Vias.
Les remarques du partenaire sont donc révélatrices de notre manière de conduire. Même si elles agacent, elles sont primordiales pour éviter les accidents, à condition de les formuler calmement.
"La manière de le dire, c'est le plus important. Si on dit 'tu es fou, qu'est-ce que tu fais là', cela ne va pas aider. Au contraire. Mais si on dit 'j'ai peur parce que je trouve que tu roules trop vite'. Et ça peut peut-être aider", estime Ludo Kluppels, psychologue chez Vias.
L’Institut pour la sécurité routière recommande aux passagers de ne jamais hésiter à s’exprimer. Dans deux tiers des cas, les conducteurs sont réceptifs et adaptent même leur comportement.
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