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Vidéos éducatives pour expliquer le Coran: après Ismaël Saïdi, les deux islamologues derrière le projet jettent l’éponge

Vidéos éducatives pour expliquer le Coran: après Ismaël Saïdi, les deux islamologues derrière le projet jettent l’éponge
 
 

Michaël Privot et Rachid Benzine, les deux islamologues qui avaient imaginé avec l'acteur et réalisateur Ismaël Saidi des vidéos de contextualisation du Coran visant à lutter contre son instrumentalisation, ont annoncé qu'ils renonçaient à mettre en oeuvre le projet. Dans une lettre ouverte adressée au ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, les deux chercheurs ont expliqué qu'ils souhaitent éviter de devenir "prisonniers" des luttes communautaires conjoncturelles.

Le comédien et metteur en scène Ismaël Saïdi avait annoncé le 8 janvier se retirer du projet, après une vague de menaces envers lui. Il avait expliqué sa décision dans un long post Facebook, dans lequel il rappelait ce à quoi devait ressembler ces vidéos. Elles devaient donner un point de vue scientifique, historique, et rappeler des vérités sur le Coran tel que le fait qu'il ne soit écrit nulle part dedans qu'une femme doit obligatoirement porter le voile. M. Saïdi, dans son explication, pensait que les deux islamologues continueraient le projet. Il avait tort.

"Après mûre réflexion, nous avons pris, également, la décision de décliner toute proposition future de financement de la part de la Région pour cet ensemble de projets, étant donné les incompréhensions et les attaques dont ils ont fait l'objet", expliquent Michaël Privot et Rachid Benzine dans leur missive. Les deux islamologues remercient le gouvernement bruxellois pour le soutien et la confiance qu'il leur a témoignés, mais estiment ne pas pouvoir mener ce projet à bien dans les conditions actuelles. "Aujourd'hui, nos projets sont réduits, bien malgré nous, à un enjeu politique et des luttes communautaires conjoncturelles dont nous ne souhaitons pas être prisonniers", font-ils valoir.


Comme une preuve de plus qu’une telle éducation à la religion est nécessaire

Le ministre-président Vervoort a indiqué dimanche soir regretter cette décision. Il entend néanmoins poursuivre le combat contre la radicalisation des jeunes Bruxellois. "Nous devons donc prendre la décision -que je respecte- de Messieurs Privot et Benzine comme une occasion d'aller plus loin encore dans nos projets de lutte contre la radicalisation violente et la polarisation. Mon Gouvernement continuera à développer son dispositif et maintiendra le cap qu'il s'est fixé", fait savoir M. Vervoort dans un communiqué de presse.


 

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