Le printemps est bien là, de quoi booster les activités de plein air comme l'accrobranche. Les parcs qui le proposent sont de plus en plus nombreux, mais jusqu'ici, il n'existait aucune formation pour les moniteurs. Pour y remédier, des cours pratiques ont été organisés à Boussu-lez-Walcourt, dans le Hainaut. Christophe Clément et Alain Hougardy y ont assisté ce matin pour le RTL info 13 heures.
Un visiteur est en difficulté sur une attraction de l'accrobranche : le descendre en toute sécurité fait partie des apprentissages enseignés en formation. Mousqueton fermé, corde en tension… durant l'intervention, la concentration est de mise, rien ne doit être négligé.
"La difficulté, c'est de ne rien oublier, explique Etienne Grosclaude, formateur. Parce qu'il y a plein de choses à vérifier. On suit un protocole bien précis, et effectivement, comme ça a l'air un peu complexe, il faut absolument ne rien oublier dans la chaîne de vérification".
Corentin Moulron, moniteur à l'Ecopark Adventure de Tournai, suit la formation donnée ce matin. "Je n'ai jamais dû le faire mais si ça se présente, je saurai comment faire", explique-t-il.
Issus de différents parcs d'aventure, les opérateurs profitent de ce début de saison pour se confronter aux opérations de terrain.
"Ça arrive un peu tous les jours qu'il y ait des personnes qui vont un peu au-delà de leurs forces, ne connaissent pas forcément les limites, raconte Jérémy Lemmens, responsable-adjoint du Natura Parc L'Eau d'Heure. C'est un milieu d'aventure, on ne fait pas ça tous les jours. Ça utilise tous des muscles et des situations différentes qui nous épuisent. Le fait que ça nous épuise, ça crame complètement les muscles et la personne se retrouve souvent pendue au milieu de l'activité."
Une formation intéressante à plus d'un titre
En Belgique, la seule obligation légale pour les exploitants est d'être formée au métier: une exigence floue, d'où l'intérêt de cette formation.
"Simplement avoir un programme de formation suivi, donc que l'opérateur soit capable de faire un briefing, soient capables de faire un sauvetage à n'importe quel endroit, et valider par une formateur reconnu. Parce que dès que vous avez un accident sur un parc, la clientèle se pose des questions sur l'ensemble du secteur", explique Cyril Willaey, coordinateur de la formation.
Fort d'une quinzaine de parcs en Wallonie, ce secteur en développement cherche maintenant à se structurer. Cette formation unique chez nous est un premier pas.
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