Alors que les vacances d'été commencent à peine, se rendre à la Côte le week-end pourrait être plus compliqué que prévu. Les conducteurs de train affiliés au syndicat autonome SACT entendent observer des arrêts de travail tous les samedis pendant plus d'un mois.
Les bourgmestres de la Côte s'apprêtent à envoyer une missive au Syndicat autonome des conducteurs de trains (SACT) pour lui demander de ne pas mettre à exécution son préavis de grève, a-t-on appris auprès du président de la concertation des bourgmestres de la Côte, Patrick De Klerck.
Des arrêts de travail pendant 24h tous les samedis
Les conducteurs de train affiliés au syndicat autonome SACT ont annoncé qu'ils observeraient des arrêts de travail tous les samedis, de 3 heures du matin jusqu'à 3 heures du matin les dimanches, entre le 18 juillet et le 29 août.
Que veut le syndicat?
Le syndicat, qui ne siège pas en commission paritaire et affirme représenter un tiers des 3.800 conducteurs de train. Il revendique de meilleures conditions salariales, notamment une révision du système de calcul des primes et une modification de l'échelle barémique après 12 ans de service, au lieu de 18 ans. Il dénonce également des conditions de travail particulièrement difficiles pour les conducteurs de train. "C'est la septième fois en sept mois que nous sommes confrontés à des grèves sur le rail et maintenant ce sont les samedis d'été qui sont visés", déplore Patrick De Klerck.
"Ils sous-estiment clairement les conséquences économiques pour la Côte de leurs actions"
Chaque année, la Côte belge attire quelque six millions de touristes d'un jour, dont plus de 10% s'y rendent par transport en commun. "Le train devrait être la solution de rechange mais de telles actions syndicales conduisent à l'effet inverse. Nous recevons cette année une série de trains supplémentaires pour la Côte mais tout cela est annihilé. C'est une gifle", poursuit Patrick De Klerck. Avec ses collègues, le bourgmestre de Blankenberge va donc écrire au SACT. "Ils sous-estiment clairement les conséquences économiques pour la Côte de leurs actions".
Le préavis de grève contre-productif?
De son côté, la filiale de ressources humaines de la SNCB et d'Infrabel, HR Rail, juge contre-productif le préavis de grève déposé par le Syndicat. Les responsables de la filiale se concerteront mercredi avec la direction du SACT. "HR Rail constate que le cahier revendicatif du SACT change à chaque demande", déplore la filiale. "Les discussions avec le SACT doivent s'inscrire dans les objectifs que prépare la ministre de la Mobilité dans le cadre du plan de modernisation des chemins de fer. Ce plan sera par la suite traduit et mis en pratique dans un protocole global d'accord social pour tout le personnel, discuté au sein de la commission paritaire nationale", a commenté Michel Bovy, directeur général de HR Rail. "HR Rail est convaincu que les conducteurs de train de la SNCB ne donneront pas suite à l'appel du SACT. (...) Les actions auront uniquement des conséquences négatives pour les clients et le personnel." Lors de la précédente action de ce syndicat, le 28 mai dernier, un tiers des trains avait été supprimé.
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