En un an, plus de 15.000 Belges ont gagné ensemble quelque 30,5 millions d'euros grâce aux jobs supplémentaires défiscalisés, rapporte dimanche le journal De Zondag. Cela va des cours de sport aux petits travaux manuels.
Depuis le 15 juillet 2018, les travailleurs peuvent effectuer des prestations rémunérées pendant leur temps libre sans payer de taxes (jusqu'à 6.000 euros). Ils doivent déclarer ces prestations via le site de l'Office national de sécurité sociale (ONSS). Depuis l'introduction de cette nouvelle mesure, 15.198 personnes en ont déjà fait usage. Près de 70% des activités déclarées concernent le sport. L'aide aux démarches administratives, les guides culturels ou nature, l'aide aux personnes et les travaux d'entretien sont également populaires. 526 personnes ont ainsi effectué ensemble 8.620 tâches en faveur d'un autre citoyen. Une évaluation sera menée sur la base de ces données cet été par le cabinet. Les résultats seront présentés à la Chambre des représentants.
En un an d'application, la mesure a permis à 15.000 Belges de gagner un total de 30,5 millions d'euros.
La loi ne plaît pas à tout le monde
La loi sur les jobs défiscalisés est controversée. Les organisations telles que Unizo et le SNI, ou encore le Boerenbond, se sont adressées à la Cour constitutionnelle pour faire supprimer la mesure. Selon elles, la loi mène à une concurrence déloyale à l'encontre des entrepreneurs qui, eux, sont taxés pour des activités similaires. La Fédération Construction alerte une nouvelle fois de la concurrence déloyale que ce régime constitue.
L'an dernier, 337 personnes ont effectué des petits travaux ménagers (comme remplacer une lampe, des petites réparations ou des travaux de peinture) pour 523.042 euros. "Bien que le nombre ne soit pas gigantesque, ça commence à devenir problématique pour certaines entreprises de construction", a précisé Robert de Mûelenaere, administrateur délégué de la Confédération Construction, qui demande que la mesure soit adaptée. Reste à savoir si des entrepreneurs sont réellement intéressés par ce genre de petits travaux.
Pour Maggie De Block (Open Vld) toutefois, il n'y a pas de problème, celle-ci parlant principalement de tâches que l'on ne retrouve pas sur le marché libre.
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