Selon une étude française, les commentaires sur les sites internet ont une influence importante sur le choix des consommateurs. Au total, 74% des internautes auraient déjà renoncé à acheter un produit à cause de commentaires ou d'avis négatifs. Le problème, c'est que certains avis sont tout à fait faux.
Il ne s’agit parfois que deux quelques mots, une simple note, des avis d’apparence anodins et qui pourtant peuvent de plus en plus souvent intervenir dans nos choix. Ces commentaires guident nos achats en ligne, dans les magasins ou nos réservations dans des restaurants. Un homme que nous avons rencontré nous confie : "Je regarde les avis les plus hauts, les plus bas et ça va influencer mon choix, surtout si c'est pour découvrir", nous confie un homme. Une dame ajoute : "en tout cas pour des endroits que je ne connais pas, je regarde les commentaires sur les établissements".
Selon l'étude française de la Direction générale de la concurrence, 74% des internautes ont déjà renoncé à acheter un produit à cause de commentaires ou d’avis négatifs et 41% ont déjà réalisé un achat spontané à la suite d'une recommandation positive. Ces commentaires sont plus efficaces que la publicité classique. "Ce à quoi le consommateur va faire le plus confiance, ce sont d'abord les recommandations de ce qu'on appelle la framily (friends and family), donc les proches, et en second lieu viennent les avis des autres utilisateurs, bien avant la publicité", explique Angy Geerts, professeur de marketing à l'UMons.
Deux faux avis achetés
Ce système marketing d’un nouveau type qui aurait tout de même ses désavantages. Selon la Commission européenne, 55% des sites enfreignent les règles sur les pratiques commerciales déloyales. De faux avis peuvent parfois s'acheter ou être influencés. Il faut donc faire preuve de prudence. "Il y a pas mal de sites qui se protègent avec la recherche des faux avis à travers des algorithmes pour essayer d'éviter un maximum ce genre de dérives."
À partir de mai 2022, les sites et les marques devront indiquer s’elle utilisent des outils pour garantir la véracité des avis et expliquer comment ils sont traités. Des sanctions pourront exister. Pour la Commission, c’est le concept d’anonymat qui est ciblé. Il faut aller plus loin. "On va progressivement vers la fin de l'anonymat sur internet, en grande partie, affirme Oliver De Doncker, président de la Fédération des métiers du web. De plus en plus, on va vous demander de vous authentifier avant de laisser un avis ou un commentaire. C'est déjà le cas quelque part dans le système Apple. Vous avez besoin d'une carte de crédit pour prouver que c'est bien vous."
La commission recommande aux consommateurs de se méfier des avis, courts, trop élogieux et mal rédigés.
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