C'est le jour qu'on attend avec impatience. Celui où règne la frangipane. Mais peu de gens savent vraiment d'où vient la tradition de la galette des Rois. Pourquoi la mange-t-on à l'occasion de l’Épiphanie?
Comme tous les ans, on tire les rois ce samedi, une tradition qui a toujours autant de succès. Pour la recette, par contre, il y en a pour tous les goûts: Frangipane, pomme ou abricot, les plaisirs sont divers et variés. La galette des Rois est vendue et consommée en France, au Québec, en Acadie, en Suisse, au Luxembourg, en Belgique et au Liban le 6 janvier.
Cette date est celle de l’Épiphanie, fête chrétienne qui célèbre le Messie venu et incarné dans le monde et qui reçoit la visite et l'hommage des rois mages. Jusqu'à la fin du 4ème siècle, l'Épiphanie est la grande et unique fête chrétienne "de la manifestation du Christ dans le monde". Depuis le 19ème siècle on l'appelle aussi le "jour des Rois" en référence directe à la venue et à l'adoration des rois mages.
Pourtant à l'origine, le jour de la galette des Rois correspond à une fête païenne. Cette tradition pourrait tirer son origine des "Saturnales" durant l'antiquité romaine. Il s'agissait de sept jours de fêtes pendant lesquels la hiérarchie sociale et la logique des choses pouvaient être critiquées et parodiées.
Ces fêtes avaient lieu à la fin du mois de décembre et au début du mois de janvier. Les Romains désignaient un esclave comme "roi d’un jour". Pour cela, on distribuait des parts de galette de façon aléatoire. Le plus jeune, symbolisant l'innocence, se mettait sous la table pendant qu'une autre personne était chargée de distribuer les parts.
Le "jeune" devait alors citer au fur et à mesure les noms des personnes qui allaient recevoir les parts de galettes. Il y avait une inversion des rôles pour déjouer les jours néfastes de la divinité "Saturne". Durant ce moment, le "roi d'un jour" qui tombait sur la fève (l’emploi de la fève remonte aux Grecs qui en utilisaient pour l’élection de leurs magistrats) pouvait exaucer tous ses désirs pendant la journée. Ce dernier pouvait même donner des ordres à son maître.
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