La seconde main devient une habitude pour de plus en plus de Belges. La plateforme Vinted est consultée tous les jours par 2 millions de Belges, contre 700 000 en 2018. Mais à partir de quand faut-il déclarer ses revenus ? La porte-parole du SPF Finances nous éclaire.
La crise économique booste les plateformes de vente en ligne. La seconde main a la cote : Marketplace, Secondemain.be ou Vinted cartonnent en ce moment.
Lancée il y a 4 ans chez nous, la plateforme Vinted enregistre une fréquentation quotidienne de 2 millions d'utilisateurs en Belgique, contre 700.000 en 2018. Le public cible aujourd'hui, ce sont les 20-45 ans, avec davantage de femmes que d'hommes qui consultent la plateforme. Les catégories enfant ou maison sont les plus prisées sur Vinted.
Et si ce sont souvent des particuliers qui effectuent ces ventes, en France, Vinted a aussi ouvert sa plateforme aux vendeurs professionnels, comme les gérants de magasins, pour y créer des profils. Ce qui n’est pas encore le cas chez nous. Mais comment réguler cela ? Et doit-on déclarer les revenus que l’on gagne via la vente de nos anciennes affaires ? Que dit le Fisc ?
Tant que cela reste occasionnel, cela ne pose pas de souci. Le Fisc estime en effet que c’est assimilé à une brocante de quartier. Les revenus échappent complètement à l’impôt. "Vendre en ligne sur Vinted, quelque part, c’est comme vendre à une brocante. Quand vous vendez 2 fois par an vos biens sur une brocante, c’est vraiment de la gestion de patrimoine privé. Il ne faut pas s’inquiéter. Vous revendez les vêtements trop petits de vos enfants, vous en avez tout à fait le droit", informe Florence Angelici, porte-parole du SPF Finances.
Mais en cas d’activité professionnelle, le Fisc sera cependant nettement plus regardant. "Des personnes qui vont acheter des vêtements spécifiquement pour les revendre sur Vinted, qui vont prendre beaucoup de temps pour les photographier, qui vont vendre des grandes quantités de vêtements… C’est dans ce cas-là qu’il faudra vérifier que ces personnes ont correctement déclaré leurs revenus", dit-elle.
Et de poursuivre : "On a des collaborateurs spécialisés qui vont surveiller, profiler et capter les données sur Internet. Ils vont fournir ces données aux contrôleurs qui eux vont aller sur place." Ces collaborateurs vont éplucher les comptes et vérifier que les revenus déclarés sont conformes. "Quand on constate qu’effectivement, les revenus n’ont pas été correctement déclarés, on va recalculer l’impôt en fonction des revenus réels. Et il y a un risque de majoration de revenus et/ou d’amende par rapport à ces montants dus", conclut la porte-parole du SPF Finances.
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