(Belga) Un groupe composé d'une quarantaine de personnes sans-abri, de migrants et de citoyens solidaires a ouvert dimanche en milieu d'après-midi un bâtiment communal, situé rue de la Charrette à Woluwe-Saint-Lambert. Une cinquantaine de policiers, selon l'estimation du collectif, ont été mobilisés sur place. Il n'y a pas eu d'arrestation.
Le lieu était anciennement un centre d'hébergement pour des personnes sourdes et malentendantes. Le groupe le pensait inoccupé depuis environ six mois. "Il y a de plus en plus de demandes de logement de personnes qui vivent dans la rue, de migrants ou de personnes mal logées et les réponses des pouvoirs publics sont insuffisantes", défend un membre du groupe. "On voulait faire un hébergement mixte avec un collectif, qui rassemblait diverses personnes désireuses de s'installer dans ce squat". Il ajoute qu'une interpellation citoyenne au sujet de la vacance immobilière et du statut de commune hospitalière a été portée à l'ordre du jour du conseil communal de lundi soir. Le bourgmestre Olivier Maingain est descendu sur place pour veiller à la négociation. Il explique que le bâtiment est aujourd'hui affecté à une mission de service public. Il sert de garde-meubles pour les personnes qui ont été expulsées ou qui pour des raisons sociales sont obligées de s'en séparer. "Je ne pouvais pas accepter l'occupation forcée de ce bien, puisque l'on n'est pas dans un bâtiment vide", souligne le bourgmestre. "Après négociation, en leur faisant savoir que si nécessaire j'ordonnerai l'expulsion forcée, ils ont tous accepté de sortir. J'ai toléré qu'il n'y ait aucun contrôle d'identité". Les ouvriers communaux ont sécurisé les entrées du bâtiment. (Belga)
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