Le centre de crise a présenté une nouvelle étude réalisée à partir des élèves et membres du personnel d'écoles. L'objectif est de chercher des anticorps dans leur sang pour déterminer s'ils ont été touchés par le Covid sans pour autant qu'ils aient développé des symptômes. Pour Yves Van Laethem, cette étude démontre que les écoles ne sont pas un lieu où le virus circule plus, mais bien un miroir de la société.
Une étude conjointe de Sciensano et l’université de Louvain en Flandre a consisté à tester des élèves de l’enseignement primaire et secondaire ainsi que le personnel scolaire. L’objectif de cette étude était de rechercher dans leur sang des anticorps contre le coronavirus, montrant donc qu’ils ont été infectés par ce virus, même s’ils n’ont pas nécessairement développé de symptômes.
Entre le 3 décembre 2020 et le 28 janvier 202, 1285 élèves et 818 membres du personnel issus de 44 écoles primaires et 44 écoles secondaires ont été testés. "Globalement, 12,4% des élèves et 14,8% du personnel au niveau des écoles primaires et du premier degré du secondaire avaient des anticorps contre le coronavirus, rapporte Yves Van Laethem. On voit donc ici que le pourcentage d’élèves est égal à inférieur à celui des collaborateurs."
Chez les élèves, seuls 2% d’entre eux ont eu une infection confirmée au cours de la période qui a précédé l’étude. "Chez la majorité des enfants, la contamination n’avait pas été constatée avant qu’on puisse l’objectiver par la présence des anticorps relevés par cette étude." Au niveau, des membres du personnel, 10% d’entre eux avaient eu un test Covid positif avant l’étude. Ces résultats ne sont pas les mêmes dans toutes les régions du pays. Le pourcentage est moins élevé en Flandre qu’à Bruxelles et en Wallonie. "Ces différences reflètent la situation qu’on a connu pendant la deuxième vague où Bruxelles et la Wallonie ont été touchées de manière plus importante."
"En conclusion, le pourcentage d’écoliers et de personnel scolaire qui a des anticorps positifs est équivalent à celui qu’on retrouve dans les études qu’on retrouve chez les donneurs de sang, déclare Yves Van Laethem. Les écoles ne semblent donc pas être un lieu où le virus se propage plus. Ceci semble confirmer qu’elles sont plutôt un miroir de ce qui se passe dans la société de manière générale plus qu’un foyer de contamination. Ça n’empêche pas que par le volume d’enfants et enseignants qui s’y trouvent, elles puissent être un point de départ d’un certain nombre de transmissions."
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