Le week-end a été marqué par la confusion autour des zones oranges et rouges pour les destinations touristiques. C’est un groupe d’experts qui décident de ces zones. Sur quelles bases et comment fonctionnent-ils?
Genève en rouge, toute l’Italie en vert, le Pas-De-Calais en orange, puis finalement en vert aussi. Ceux qui peignent l’Europe en plusieurs couleurs depuis la réouverture des frontières, ce sont les membres du Celeval: la Cellule d’Évaluation composée de différents experts et présidée par le fédéral Santé Publique.
Le ministre de la Défense et des Affaire étrangères, Philippe Goffin, se base uniquement là-dessus: "Les informations ne viennent pas du ministère des affaires étrangères, mais du Celeval". Vous l’aurez compris, c’est donc le Celeval qui écrit un avis, les recommandations pour conseiller les autorités qui prennent ensuite une décision.
Un quinzaine de personnes
Parmi les experts qui la composent, il y a des visages connus: l’infectiologue Yves Van Laethem, le virologue Marc Van Ranst, le président du SPF Santé Publique. Il y a également des profils plus discrets comme un professeur de commerce ou même un expert mobilité.
"C’est assez divers, explique Steven Van Gucht, porte-parole interfédéral de la lutte contre la Covid-19. Sur base de la question ou de la problématique, on peut aussi inviter d’autres gens dans le groupe pour donner un avis."
Au total, la cellule compte une quinzaine de personnes. Les profils changent en fonction des réunions qui ont lieu deux fois par semaine. "Les couleurs pour les pays, ça peut changer très vite", ajoute Steven Van Gucht. "En quelques jours, un pays vert peut devenir orange. Pour ça, il faut vraiment évaluer minimum deux fois par semaine la situation en Europe."
Le choix des couleurs se fait sur base des chiffres communiqués par les pays, mais aussi des mesures sur place. À Genève par exemple, les discothèques sont ouvertes, ce qui implique un risque plus élevé selon le Celeval.
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