Une vidéo déchirante d'une jeune fille afghane exprimant son angoisse face au traitement que le monde fait de son pays est devenue virale, quelques jours avant que les talibans n'établissent avec succès leur contrôle dans les différentes villes du pays dimanche.
La vidéo émouvante, qui a recueilli environ 1,6 million de vues, a été initialement publiée sur Twitter par la journaliste iranienne et militante des droits de l'Homme Masih Alinejad. On y voit une fille en pleurs dont l'identité reste inconnue.
"Nous ne comptons pas parce que nous sommes nés en Afghanistan", explique la jeune fille en larmes dans le clip de 45 secondes.
"Je ne peux pas m'empêcher de pleurer", ajoute-t-elle. "Personne ne se soucie de nous. Nous mourrons lentement dans l'Histoire".
Le même jour de la publication de cette vidéo, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré dans un communiqué que "l'Afghanistan échappe à tout contrôle" et que le conflit "fait encore plus de victimes chez les femmes et les enfants".
"Le secrétaire général est particulièrement préoccupé par l'avenir des femmes et des filles, dont les droits durement acquis doivent être protégés", a également dit l'ONU dans un communiqué.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir lundi pour débattre de la situation en Afghanistan, a précisé l'ONU. Cette réunion, au cours de laquelle Antonio Guterres fera un rapport, se tiendra à 10H00, heure de New York (16H00 en Belgique).
Le chef de l'ONU a souligné dimanche les besoins humanitaires du pays et a appelé toutes les parties à faire en sorte que "les travailleurs humanitaires aient un accès sans entrave pour fournir dans les temps une assistance qui est cruciale pour sauver des vies".
Il a ajouté que les Nations unies restaient "déterminées à contribuer à un règlement pacifique du conflit".
Le président afghan Ashraf Ghani a reconnu dimanche soir que les talibans avaient "gagné" quelques heures après avoir fui son pays pour, a-t-il dit, "éviter un bain de sang".
Les talibans ont reconquis l'Afghanistan, prenant en l'espace d'une dizaine de jours les principales villes du pays, et entrant dimanche dans Kaboul à la faveur du retrait des troupes américaines décidé par le président Joe Biden.
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