Les faucons pèlerins s'installent régulièrement dans les clochers des églises. C'est le cas à Bruxelles et maintenant aussi à Liège et Verviers. Les rapaces trouvent domicile dans nos villes car elles grouillent de leur nourriture favorite: les pigeons. Benjamin Brone et Gaëtan Delhez ont rencontré des spécialistes pour le RTLINFO 13H.
En plein cœur de Liège, la Basilique Saint-Martin et son clocher du XVIe siècle, c’est l’observatoire idéal pour les rapaces. "On voit très bien, ici à la fenêtre, l’endroit où les faucons ont niché, plein sud, bien protégés de la pluie, et en pleine vue sur leurs proies futures", explique Antoine Dumont, ornithologue à l’Institut des Sciences Naturelles.
Le couple et les trois fauconneaux ont pris leurs quartiers au sommet de la tour pendant plusieurs mois. Ils sont désormais dans un milieu plus naturel pour apprendre la chasse aux plus jeunes. Les oiseaux sont partis avant-hier, mais ils ont laissé des traces dans l’ouverture du clocher. "Nous arrivons dans l’endroit où les faucons ont niché, et on voit tous les restes de leurs proies".
Car les proies favorites des faucons pèlerins, ce sont les pigeons, bien trop nombreux dans nos villes. "C’est un rapace des plus remarquables, en piqué, il peut atteindre une vitesse de 400 km/h, il y a peu de proies qui puissent résister à son piqué".
Dans le ciel de Verviers, un cri émerge du ronronnement de la circulation. Depuis 6 ans, un couple se reproduit chaque printemps dans la tour de l’ancienne grand-poste. "L’Institut des Sciences naturelles de Bruxelles nous envoie un bagueur officiel, et chaque oiseau a une carte d’identité, une bague avec un numéro, qui est répertoriée aux Sciences naturelles", explique Jacques Thonnard, président de la régionale Natagora.
Un recensement indispensable aussi pour protéger cette espèce des vols dans le milieu de la fauconnerie. Un rapace comme celui-ci dispose d’une valeur marchande de plusieurs milliers d’euros.
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