Des vétérinaires soudanais ont prodigué des soins jeudi à quatre lions mal-nourris d'un parc zoologique à Khartoum pour tenter de les sauver après la mort d'un autre fauve de déshydratation et malnutrition. Ces lions vivant en captivité dans le parc d'Al-Qureshi souffrent depuis des semaines d'un manque de nourriture et de médicaments, ce qui a entraîné une campagne en ligne pour les sauver. En dépit de soins fournis par intraveineuse après le lancement de la campagne, une lionne est décédée lundi.
Jeudi, un vétérinaire a donné des médicaments aux quatre autres lions et effectué des tests sur ces animaux, alors que des volontaires ont nettoyé leurs cages, a constaté un correspondant de l'AFP. "C'est tellement triste. Ces lions souffrent depuis si longtemps", a déploré Osman Salih, un ingénieur qui a lancé la campagne en ligne sous le hashtag #Sudananimalrescue. "Nous avons été incapables de sauver celle qui est morte", a-t-il ajouté. Une autre lionne est également malade mais son état semblait s'être amélioré jeudi, selon le correspondant de l'AFP.
L'état des lions s'est détérioré
M. Salih, qui a visité le parc zoologique jeudi, a affirmé qu'un groupe international de défense des animaux avait proposé de l'aider à sauver les fauves. "Ce sont des spécialistes et ils prévoient de venir à Khartoum avec leur matériel", a-t-il indiqué à l'AFP. Selon des responsables du parc, géré par la municipalité de Khartoum mais financé en partie par des donateurs privés, l'état de santé des lions s'est détérioré ces dernières semaines et certains ont perdu près de deux tiers de leur poids.
Le nombre de lions vivant au Soudan n'est pas connu, mais plusieurs sont présents dans le parc national Dinder près de la frontière avec l'Ethiopie. Les lions sont une espèce "vulnérable", selon l'Union internationale pour la conservation de la nature. Leur population en Afrique a baissé de 43% entre 1993 et 2014 et seulement 20.000 survivent aujourd'hui.
Un an et un mois après le début d'un soulèvement contre le président Omar el-Béchir, destitué en avril 2019, le Soudan affronte une grave crise économique, en partie alimentée par 20 ans d'embargo américain (1997-2017), en raison de son soutien présumé à des groupes islamistes.
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