L'Union wallonne pour la protection animale organise des permanences vétérinaires pour les plus démunis. Depuis 5 mois, des consultations gratuites sont organisées dans plusieurs villes wallonnes. L'objectif est de soigner et stériliser les animaux des sans-abri ou des squatteurs.
Chau-Seth, un berger croisé de trois mois, passe un premier bilan de santé. Présence de tics ou de puces, contrôle des oreilles ou de la dentition, cette visite gratuite permet d'assurer le suivi de l'animal. "Pour les petits soins, pour les questions, au lieu d'aller chez un vétérinaire, ça nous permet de voir des gens qui viennent, qui nous permettent de vermifuger nos chiens, mettre les anti-parasitaires, etc. Nous, avec nos revenus, ce n'est vraiment pas idéal donc je trouve ça super bien", confie Dury, propriétaire de Chau-Seth, au micro de RTL INFO.
"Au cours des visites, on peut découvrir certaines choses pour ces chiens qui ont besoin de soins parce qu'ils ne vont pas régulièrement chez le vétérinaire, explique Ingrid Scoman, vétérinaire bénévole. Et puis, ils ont des conditions de vie qui peuvent peut-être donner des maladies en collectivité."
"Le chien a une espérance de vie assez réduite"
La plupart des chiens ou chats présentés ici vivent dans la rue, dans des squats ou des conditions très précaires. Grâce à cette vétérinaire bénévole, les propriétaires sont sensibilisés aux soins élémentaires et à la nécessité de stériliser afin de limiter la reproduction. "Malheureusement, avec leurs revenus, c'est parfois un peu compliqué de pouvoir aller chez le vétérinaire, explique Sarah Bodart, coordinatrice de l'Union Wallonne pour la Protection Animale (UWPA). Donc le chien n'est pas suivi. Parfois évidemment, il y a des parasites et des problématiques comme des tumeurs qui ne sont pas prises en charge. Du coup, le chien a une espérance de vie qui est quand même assez réduite."
Organisées dans des maisons d'accueil ou des abris de nuit, ces visites ont également une portée sociale. "Ils le considèrent un peu comme leur enfant, quelqu'un qui partage leur vie, donc c'est quelque chose qui nous tenait à coeur", confie Hélène Montluc, coordinatrice de l'ASBL "Un toit, un coeur". Depuis septembre, cinq permanences mensuelles subsidiées par la Wallonie sont proposées dans les grandes villes. Deux nouvelles seront prochainement créées à Liège et Charleroi.
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