Un petit bain de soleil sur les quais du port : des otaries à crinière, typiques des rivages du Sud de l'Amérique latine, profitent du confinement imposé aux humains pour prendre leurs aises dans la station balnéaire de Mar del Plata, sur la côte Ouest de l'Argentine.
Ces "lions de mer", que les vacanciers ont l'habitude d'observer sur la côte de cette grande ville de 750.000 habitants, située à 400 km au Sud-Ouest de Buenos Aires, profitent de cette situation inédite pour batifoler un peu plus loin que d'habitude. On les voit désormais folâtrer sur les parkings ou devant les boutiques de souvenirs aux rideaux baissés.
C'est inhabituel
"En raison du confinement, il n'y a personne qui circule, donc les otaries s'aventurent un peu plus loin que d'habitude pour se mettre à l'abri du vent", explique à l'AFP Juan Lorenzani, président de la Fondation Fauna Argentina.
Habitués à l'effervescence d'une ville qui accueille des milliers de touristes toute l'année, ces mammifères sauvages savourent un silence inédit depuis le 20 mars, date du début du confinement obligatoire pour les 44 millions d'Argentins.
"Ces animaux pèsent entre 350 et 500 kilos pour les plus gros", rappelle Juan Lorenzani, qui souligne qu'ils "ont la capacité de thermoréguler leur température". "En fonction du temps, ils cherchent à se mettre à l'abri du vent", ajoute le scientifique.
"C'est inhabituel", reconnaît Jorge Barcio, un habitant interrogé dans la rue alors qu'il part faire ses courses. "Les animaux profitent de la situation pour trouver un peu plus de confort", constate-t-il.
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