A peine découvert, l'orang-outan de Tapanuli était déjà en 2018 le grand singe le plus rare de la planète. A l'inverse, la population de gorilles de montagnes était nettement plus importante qu'en 2010, indique le bilan 2018 établi par le Fonds mondial pour la nature (WWF).
L'organisation écologiste WWF a dressé une liste des "gagnants et des perdants" de l'année en termes d'espèces. Les orang-outans de Tapanuli font définitivement partie de cette deuxième catégorie. Découvert en 2017 sur l'île de Sumatra, il n'est reste plus que 800 individus, précise jeudi le WWF dans un communiqué.
Le hareng de la Baltique figure également dans cette catégorie. Bien que ses effectifs soient nombreux, la majeure partie des prairies sous-marines, essentielles à sa reproduction, ont disparu ces 60 dernières années, note le WWF.
Les tortues, dont la moitié des espèces connues sont menacées de disparition, garnissent les rangs des perdants, en particulier la tortue à carapace molle du Fleuve Bleu. L'antilope saïga de Mongolie et le harfang des neiges (un oiseau) y figurent aussi.
En tout, plus de 27.000 espèces sont menacées. Tout n'est pas noir pour autant. La baleine grise du Pacifique est passée du statut "en danger critique" à "en danger" sur la liste de l'Union internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN). L'interdiction mondiale de la pêche décidée en 1980 porte ainsi ses premiers fruits, note le WWF.
La situation du gorille des montagnes s'est elle aussi améliorée. Un millier d'individus ont été recensés dans le parc national des Virunga, dans la zone transfrontalière entre la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda et l'Ouganda, nettement plus qu'en 2010.
Le nombre de guêpiers d'Europe nichant sous nos latitudes a augmenté. Ces oiseaux amateurs d'abeilles, de bourdons et de gros insectes sont attirés par la hausse des températures.
Bonne nouvelle également en provenance des antipodes: une vingtaine de chats marsupiaux mouchetés ont été relâchés dans un parc national du sud-est de l'Australie. Ce petit animal avait disparu il y a un demi-siècle du continent. Il avait néanmoins survécu sur l'île de Tasmanie.
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