Vous l'aviez peut-être remarqué: au fil du temps, il y a de moins en moins d'insectes dans nos jardins. Selon une étude, en 30 ans, 75 % des insectes volants ont disparu. Les conséquences sont nombreuses, comme l’expliquent Olivier Pierre et Benoit Demaret pour le RTL INFO 13H.
Les automobilistes l’ont remarqué: l’été, les pare-brises ne sont plus tartinés d’insectes écrasés comme c’était le cas il y a encore une trentaine d’années. Cette diminution spectaculaire de la population d’insectes est chiffrée par des chercheurs allemands: 75% de biomasse en moins depuis 1989, leur année de référence, et même -80% au cœur de l’été.
C’est d’autant plus remarquable que ces observations ont été réalisées dans des zones naturelles protégées. Les causes ne sont pas claires, mais les pesticides font partie des hypothèses: "Tous les endroits qu’ils ont échantillonnés sont dans une mosaïque de paysages qui ressemblent un peu à ce qui se passe chez nous, avec des réserves naturelles ou des zones plus ou moins naturelles mais qui sont dans une mosaïque d’agricultures, quand même dominée par l’agriculture intensive", explique Jean-Yves Paquet, directeur du département d’études chez Natagora.
"Les insectes pollinisent ce dont on a besoin pour l’alimentation humaine"
Le déclin des insectes volants peut avoir des conséquences sur d’autres espèces animales, mais aussi sur la population humaine, puisque ces invertébrés participent à la reproduction des plantes. "Nous, on estime que 60% des oiseaux se nourrissent au moins en partie d’insectes, c’est aussi très important de dire que les insectes pollinisent ce dont on a besoin pour l’alimentation humaine", ajoute Jean-Yves Paquet.
D’autres études ont déjà révélé un déclin inquiétant de la diversité et du nombre de certaines espèces, comme les abeilles et les papillons. Cette étude réalisée pendant 27 ans sur 63 régions allemandes confirme la tendance pour l’ensemble des insectes.
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