(Belga) L'Union wallonne pour la protection animale (UWPA) et le Groupe d'action dans l'intérêt des animaux (Gaia) ont appelé mardi, par voie de communiqué, les autorités wallonnes à suivre l'exemple de la Flandre, et à renforcer leurs effectifs pour faire face aux situations de maltraitance animale. Cette demande est faite en réaction à l'annonce du ministre flamand en charge du Bien-être animal, Ben Weyts, du recrutement de 11 employés supplémentaires pour le service compétent.
Selon les associations de protection animale, le service d'inspection vétérinaire de l'administration wallonne (Ubea) ne compte en effet qu'une dizaine d'inspecteurs, face aux 42 employés temps plein chez son équivalent flamand. "Il n'est pas concevable que la souffrance animale et les faits de maltraitance soient traités différemment que vous soyez à Alost ou à Namur. Le bien-être animal concerne des millions d'individus en Wallonie, il mérite plus qu'une poignée d'inspecteurs", a réagi Ann De Greef, directrice de Gaia. Pour cette dernière et l'UWPA, ce manque d'effectifs au sein de l'administration wallonne engendre inévitablement une surcharge de travail et une "réduction considérable" des possibilités d'intervention en matière de lutte contre la maltraitance animale. L'année dernière, 4.109 animaux maltraités ont été saisis et mis en sécurité au nord du pays. En 2019, ils avaient été 618 en Wallonie, selon les chiffres des deux associations. "Si la Wallonie veut être à la hauteur de ses nombreuses avancées législatives en matière de bien-être animal, il est indispensable que celles-ci se concrétisent sur le terrain. Les contrôles doivent être plus efficaces, plus rapides et plus sévères, au risque de voir les efforts législatifs réduits à néant", a résumé Sébastien de Jonge, vice-président de l'UWPA. (Belga)
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