C'est une rencontre très rare, tant l'animal est discret. Un photographe a pu capturer l'image d' un lynx aperçu dans la vallée de la Semois. Cette présence pose plusieurs questions: d'où vient-il et va-t-il rester dans la région?
Photographe naturaliste, Stephan Adant accompagnait des chasseurs lors d'une battue, quand il aperçoit une ombre en bord de Semois. Rapidement, la forme d' un animal se précise: "Je me suis positionné sur la trajectoire qu'il suivait pour me mettre dans la trouée, où je vais à l'emplacement pour le voir. J'ai simplement mitraillé quand il a traversé le découvert qu'il y avait dans la végétation", raconte-t-il.
On est surtout très anxieux quand on regarde sur l'écran du boîtier
Stéphan n'a pas vraiment eu le temps d'avoir peur de le rater: "On est surtout très anxieux quand on regarde sur l'écran du boîtier pour voir si les photos paraissent bonnes ou pas".
"Une chance énorme"
L'amoureux de la nature a immortalisé un lynx boréal. Paisible, l'animal repart vers la forêt. La rencontre n'a duré qu'une petite minute, mais Stéphan réalise sa chance: "Si je cumule l'ensemble de facteurs qui ont fait que je me trouvais à cet endroit-là à ce moment-là, en regardant dans la bonne direction, c'est une chance énorme. Pour un animal de cette taille, son déplacement est quand même très discret".
Première fois qu'il croise l'objectif d'un photographe
Le Lynx a été immortalisé à trois reprises ces derniers mois par des appareils automatiques. Mais c'est la première fois que le félin croise réellement l'objectif d'un photographe.
D'où provient-il ? Deux hypothèses
D'où peut-il provenir? Il y a deux hypothèses, explique Alain Licoppe, responsable "Faune sauvage" du Service public de Wallonie : "Il y a effectivement des populations situées dans les Vosges ou dans la forêt de Palatinat en Allemagne, qui sont les plus proches naturellement de la vallée de la Semois. On est a trois cents kilomètres à vol d'oiseau et c'est tout à fait possible pour un lynx, même si c'est déjà une belle épreuve. S'il ne s'agit pas d'un retour via ces ces populations-là, il peut s'agir aussi d'un animal échappé".
Boisée, vallonnée et giboyeuse, la vallée de la Semois convient parfaitement à cet animal protégé qui pourrait dès lors s'y installer plusieurs siècles après en avoir été chassé.
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