Un agriculteur de Couvin a comparu, mardi devant le tribunal correctionnel de Dinant, pour des coups et blessures involontaires par défaut de précaution ou de prévoyance. Son chien, un border collie, aurait mordu neuf personnes différentes entre août 2020 et juillet 2022.
L'exploitation agricole du prévenu est traversée par un chemin communal régulièrement emprunté par des promeneurs, joggeurs et autres cyclistes.
"Je n'étais pas là" lorsque l'animal s'en est pris à des passants, a déclaré le prévenu. Pour celui-ci, son chien a "certainement mordu" certains d'entre eux, "mais pas neuf personnes". "Ce n'est pas un loup, ni un fauve. Depuis, il est attaché 24h/24", a ajouté l'agriculteur.
Trois personnes se sont constituées parties civiles. L'une d'elles a été mordue puis encore suivie par le chien sur 400 mètres, selon son avocat. "Quand mon client s'est rendu à la police, on lui a dit qu'il n'était pas le premier", a précisé le conseil. La deuxième victime se promenait avec son épouse et leurs deux filles lorsqu'elle a été attaquée par le chien. La troisième partie civile est un Néerlandais qui a été ciblé lors d'un jogging matinal.
Le parquet de Namur a souligné la violence de certaines morsures. L'une des victimes s'est ainsi retrouvée en incapacité de travail durant 22 jours. Le ministère public a donc requis une amende de 2.400 euros à l'encontre du prévenu.
La défense conteste trois des neuf cas de morsures, estimant qu'il n'existe pas assez d'éléments pour affirmer que c'est bien le chien du prévenu qui a attaqué les victimes à ces occasions. Pour le reste, elle demande d'assortir toute sanction d'un sursis simple.
Le tribunal rendra son jugement le 10 septembre.
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