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Ce papillon n'avait plus été observé en Belgique depuis 25 ans: le fadet de la mélique fait son retour chez nous (photos)

Ce papillon n'avait plus été observé en Belgique depuis 25 ans: le fadet de la mélique fait son retour chez nous (photos)
© Belga
 
 

Un petit papillon de jour considéré comme éteint en Belgique, le fadet de la mélique, a été observé fin juin au sud de l'Entre-Sambre-et-Meuse en Wallonie, annonce mardi Natagora. Un retour probablement favorisé par les températures chaudes des dernières années, estime l'association de protection de la nature. L'espèce pourrait se réimplanter durablement en Wallonie.

L'information documentée par une photo a été validée par des experts puis confirmée par des observations réalisées sur place par des naturalistes, explique Natagora. "À l'heure actuelle, un seul individu semble avoir été observé chez nous. Difficile donc de dire si l'espèce pourra ou non se réimplanter durablement en Wallonie: il faudra ouvrir l'œil les années qui viennent", explique un naturaliste de l'association, Hubert Baltus. "Cette observation est malgré tout de bon augure dans une région qui a bénéficié ces 20 dernières années d'importantes restaurations en faveur d'habitats ouverts semi-naturels", estime Natagora.


 

Ce retour ferait suite à ceux de deux autres papillons: l'hespérie des potentilles en 2013 et de l'azuré du trèfle en 2008. Tous deux étaient également considérés comme éteints depuis plusieurs dizaines d'années avant de se réimplanter en Belgique. Au siècle dernier, le fadet de la mélique se trouvait encore en Famenne, en Ardenne et en Lorraine, même s'il semblait déjà peu courant. Cette espèce semblable au fadet commun, abondante chez nous, a disparu du pays dans les années 1990.

Le fadet de la mélique est présent aujourd'hui en France, où il n'est pas menacé à l'échelle du pays même s'il est repris sur la liste rouge dans plusieurs de ses régions. L'organisation juge que le retour du papillon est fort probablement lié aux fortes chaleurs des dernières années. Face aux changements climatiques, les espèces s'adaptent en décalant progressivement leur territoire. "En cas de changements globaux, l'enjeu sera de fournir chez nous une capacité d'accueil suffisante pour ces espèces lors de leur progression vers le Nord", conclut Natagora.


 

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