Un projet d'étude et de sensibilisation belge, mené auprès d'une communauté vivant à proximité d'une réserve de faune sauvage au Cameroun, a permis à certains de ses membres de trouver des revenus alternatifs à la chasse commerciale aux gorilles et aux chimpanzés. Les chasseurs se sont ainsi reconvertis dans la culture du cacao ou la pêche.
Le projet, qui est une initiative scientifique des zoos d'Anvers et de Planckendael, s'est étalé sur trois ans. Des accords de protection de l'environnement ont été conclus entre une organisation de conservation et des membres de la communauté locale. Concrètement, 86 familles de la réserve de faune du Dja, au Cameroun, se sont laissées convaincre de troquer la chasse commerciale aux primates contre des sources de revenus plus durables pour lesquelles elles ont ensuite reçu le soutien nécessaire. Cinquante-sept autre familles n'ont pas (encore) adhéré à l'initiative.
La démarche semble porter ses fruits. "Les recherches que nous avons menées pendant trois ans prouvent que cette approche réduit considérablement les risques qui pèsent sur les espèces menacées tout en renforçant la position économique des familles locales", explique le coordinateur de la mission, Jacob Willie. "Auparavant, nous essayions de protéger les animaux en délimitant des zones ou en infligeant des amendes, mais cela provoquait des conflits et n'apportait pas de solutions durables. Nous avons donc développé une approche qui intègre tant les besoins de la faune que ceux de la population locale".
Selon le zoo d'Anvers, l'étude montre que les familles participantes ont pu augmenter considérablement leurs revenus et réduire leur insécurité alimentaire, tandis que la chasse aux gorilles et aux chimpanzés a quasiment disparu.
Les jeunes chasseurs sont par contre plus difficiles à convaincre car ils recherchent des activités qui rapportent directement de l'argent.
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