Vous êtes nombreux en cette saison à nous envoyer vos photos et vidéos de cigognes, qui migrent petit à petit vers des pays au climat plus chaud. Si vous les croisez, ne les importunez pas: elles doivent prendre des forces pour entamer leur long voyage...
Sabine a observé un grand rassemblement de cigognes à Lixhe, dans l'entité de Visé en région liégeoise. En effet, chaque année, plusieurs milliers de cigognes blanches passent par notre pays entre la mi-juillet et la fin du mois de septembre. "Elles viennent d'Europe de l'Est, des Pays-Bas, d'Allemagne et vont en Espagne ou dans le nord ouest de l'Afrique", explique Antoine Derouaux, ornithologue chez Aves-Natagora.
Certaines restent chez nous
Parfois, les cigognes font le pari de rester chez nous en hiver, mais n'y survivent pas toujours, car la nourriture manque. "Généralement les oiseaux migrent parce qu’ils ne trouvent pas suffisamment de nourriture. Une cigogne qui va se nourrir de grenouilles, de lézards et de gros insectes va aller en Afrique en hiver pour en trouver. Elles reviennent chez nous lorsqu'elles ont l'opportunité de se nourrir". On se souvient notamment de cette cigogne qui errait dans la commune de Berneau l'hiver dernier (voir l'article).
Les laisser se reposer et se nourrir
Une autre personne nous a envoyé la vidéo ci-dessus, où des cigognes s'étaient rassemblées dans son champ à Forville, dans l'entité de Fernelmont en province de Namur. Cette personne a donc eu la chance d'observer les oiseaux de près. 
Si vous en voyez, il est préférable de rester à distance dans la mesure du possible: "Il faut les observer mais ne pas les approcher, les laisser se reposer et se nourrir. Car sinon elles risquent de s’envoler et de perdre l’énergie dont elles ont besoin pour aller en Afrique".
Sabine a assisté à une grande réunion d'oiseaux...
Sur les photos que Sabine nous a envoyées via le bouton orange Alertez-nous, on peut voir non seulement des cigognes blanches, mais aussi des ouettes d'Egypte et des bernaches du Canada, qui ne sont pas des oiseaux migrateurs. "Ce sont des oiseaux exotiques qui se reproduisent chez nous depuis quelques décennies. Elles se reproduisent chez nous puis se regroupent dans les prés et les champs en été pour se nourrir d'herbe et de restes de cultures". 
Problème: ces espèces sont envahissantes et se comportent de manière agressive avec les autres espèces d'oiseaux: "Les bernaches du Canada peuvent chasser le canard colvert, la poule d’eau ou la foulque macroule". Ce qui n'est, évidemment, pas une bonne nouvelle pour la reproduction des espèces indigènes. De plus, ces oiseaux entraînent des problèmes de propreté publique car leur fientes plutôt envahissantes souillent les parcs... La bernache est donc finalement devenue une espèce de gibier, désormais chassable du 1er août au 15 mars.
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