Toyota a balayé l'Auris pour rebaptiser son modèle "Corolla", connu mondialement. Le constructeur a récemment élargi sa gamme en dotant ce modèle d'une version break, appelée Touring Sports, venue renforcer l'offre aux côtés de la hatchback 5 portes et de la version berline Sedan. Et c'est peut-être bien sous cette forme que la Corolla montre le meilleur d'elle-même...
De prime abord, la nouvelle Corolla Touring Sports présente pas mal d'atouts pour séduire les indécis. Une ligne moderne, assez agressive, un ensemble harmonieux et des finitions de qualité. Le véhicule présente bien, aucun doute, même si les goûts et les couleurs...
On prend les clés et on s'installe. Là aussi, Toyota a bien soigné les choses. Le tableau de bord est bien pensé, l'écran central bien visible, le tout s'apprivoise facilement et, cerise sur le gâteau, l'ergonomie s'avère optimale.
Notons aussi le réflecteur du tableau de bord sur le pare-brise diablement efficace pour contrôler sa vitesse à tout moment sans quitter les yeux de la route, même en cas de soleil intense.
Derrière, les passagers n'ont pas à se plaindre pour la place aux jambes, grâce notamment à l'empattement allongé de ce break par rapport à la version 5 portes, et le coffre est surprenant. J'ai eu l'occasion de prendre la route pour une semaine à bord de la voiture avec quatre personnes à bord. Une fois la voiture chargée et le coffre à trois quarts rempli, je me suis dit que j'aurais peut-être pu partir deux semaines... Ce coffre présente par ailleurs un plancher plat, facile pour charger, qui peut être enlevé pour gagner du volume si nécessaire. Un petit bémol toutefois pour la visibilité arrière, mais on s'y habitue rapidement.
Un « 2 litres » efficace et… discret
Mettons le contact et voyons ce que le constructeur japonais nous propose avec sa gamme hybride, devenue son fer de lance. Dans un premier temps, et tant qu'on reste à des vitesses peu élevées et/ou qu'on n'a pas besoin d'accélération brutale, on n'est que sur le mode électrique. Pas un bruit et des vitesses de 50 à 70 km/h en fonction des routes empruntées, le tout sans que ne se lance le moteur thermique et avec un petit plaisir non dissimulé d'afficher une moyenne de 0 litre aux 100 km.
Après, ça ne dure pas. Il y a bien un moment où le 2 litres doit se mettre en marche pour apporter un surcroît de boost pour une puissance combinée de... 180 chevaux tout de même. N'ayant pas eu que de bonnes expériences avec les véhicules hybrides, je redoutais un peu la manière dont l'électrique et le thermique travailleraient ensemble. Et j'avoue que pour le coup, le 2 litres parvient à se faire discret, tout en donnant un bon coup de fouet au véhicule. Je devais même parfois vérifier sur le tableau de bord s'il tournait ou pas, c'est dire si ce 2 litres arrive à se faire petit...
Plus gourmand sur autoroute
C'est très agréable et, en prime, j'ai réussi à atteindre une moyenne de 4,5 l./100 km en usage mixte. La voiture fait encore mieux en situation urbaine. Par contre, sur autoroute, c'est plus compliqué. C'est sans doute le prix à payer pour avoir la souplesse et les bonnes reprises. Mais niveau consommation, on tourne là plutôt autour des 6,5 l./100 km. A vitesse élevée, pas de quoi faire rougir une voiture thermique donc...
Mon constat est peut-être un peu sévère étant donné que sur autoroute j'étais pas mal chargé et qu'on était 4 à bord. Videz le tout et laissez-moi seul, et je pense que je pourrais passer de peu sous les 6 l./100 km. Mais je doute de pouvoir faire mieux.
Rappelons donc que par les temps qui courent, il est crucial d'effectuer le bon choix de véhicule en fonction de l'usage que l'on en a. L'hybride qui se recharge d'elle-même, comme cette Corolla, trouve tout son sens pour les personnes qui circulent principalement en ville ou de village en village sur des routes à 50, 70 voire 90 km/h. Pour les automobilistes qui font beaucoup de trajets sur autoroute, par contre, investir dans l'hybride me paraît encore trop précipité car elle ne rivalise toujours pas avec les moteurs Diesel ou les électriques (à condition ici de ne pas devoir faire de trop longues distances, Tesla et son système des super chageurs mis à part).
Conclusion
Pour ma part, cette Corolla break, harmonieusement baptisée Touring Sport par Toyota, est particulièrement séduisante, performante et pratique. Si l'on prend en considération qu'elle marque de bons points sur le plan environnemental, on ne doit pas se faire de soucis pour son succès commercial. En version 2 litres, elle commence à 31.490 euros, contre 27.990 euros en 1,8 litre. Pour les sociétés, la version 2 litres est défiscalisable à 78% et l'ATN est au minimum, soit 1360 euros par an (113,33 euros par mois). Des chiffres intéressants qui devraient permettre à Toyota de tourner la page "Auris" sans encombre et renouer avec le succès "Corolla" d'antan.
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