Le monde de l'automobile évolue vite, très vite. Et avec lui, les jeunes réparateurs aussi. Les formations pour travailler dans le secteur de l'automobile doivent d'ailleurs s'adapter, alors que l'électronique et les technologies électriques prennent de plus en plus souvent le dessus sur l'aspect purement mécanique.
En cause, notamment, le passage de plus en plus courant aux modèles électriques, ce qui nécessite de pouvoir manier de nouveaux outils, comme des tablettes de diagnostic et des composants et circuits électriques. "Moi, je n'aime pas trop, je préfère les véhicules thermiques", nous raconte Luca, 17 ans, en pleine formation mécanique. "Tout ce qui est électrique est plus dangereux à manier", embraye-t-il, Matheo regrettant lui la complexité de ces structures et donc la quantité de théorie à ingérer.
Pour les centres de formation, c'est aussi un défi. Actuellement, le programme ne concerne que les moteurs thermiques, avec des cours et approches qui s'éloignent des technologies actuelles. Mais certains misent avant tout sur la pratique. Comme Lorenzo Carroyer, le chef d'atelier de l'Institut Technique Saint-Luc de Mons. "Dans les programmes, il n'est plus prévu de démonter des moteurs, ce qui est une abberration. Je voudrais qu'on démonte des moteurs et qu'on continue de voir pourquoi ils cassent", nous raconte-t-il, confirmant qu'il n'arrêterait pas le démontage mécanique.
Autre challenge: mettre en place davantage d'apprentissages, mais dans les mêmes délais qu'auparavant. Pas de quoi décourager les élèves, qui sont toujours aussi nombreux. Les centres de formation, eux, continuent de moderniser leurs équipements.
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