Le ministère japonais des Transports a lancé jeudi une inspection au siège de Daihatsu, une filiale du géant automobile Toyota, après la révélation la veille d'un vaste scandale de falsification de tests de sécurité touchant la quasi-totalité de ses modèles.
Daihatsu, spécialiste des mini-véhicules très populaires au Japon appelés "kei cars", a annoncé mercredi suspendre les livraisons de l'ensemble de sa gamme de véhicules après qu'une enquête indépendante a identifié de nombreuses irrégularités, dont certaines remontaient à 1989.
En tout, 64 modèles de véhicules sont touchés - y compris des modèles qui ne sont plus produits -, dont des modèles fabriqués pour le compte de Toyota, Mazda et Subaru.
"Nous avons commencé notre inspection sur place pour vérifier la véracité des éléments du rapport soumis par Daihatsu (mercredi) et l'éventuelle présence d'autres irrégularités", a déclaré à l'AFP Nobuhito Kiuchi, un responsable du ministère des Transports.
"Avant de prendre des décisions administratives, nous devons établir les faits", a-t-il ajouté, précisant que cette inspection se poursuivrait au moins jusqu'au début 2024.
La commission indépendante mise en place au printemps pour enquêter sur les processus de Daihatsu a remis mercredi un rapport faisant état de 174 irrégularités parmi 25 catégories de tests.
Les experts y imputent les fautes de Daihatsu à des facteurs tels que "la pression extrême due à un calendrier de développement excessivement serré et rigide" et le manque d'expertise des dirigeants.
Toyota, dont l'action perdait 3,8% à la mi-journée jeudi à la Bourse de Tokyo, a lui-même reconnu dans un communiqué "l'extrême gravité" des faits et présenté ses "sincères excuses pour les désagréments et les inquiétudes que cette situation a causés".
Le géant automobile avait déjà été éclaboussé l'an dernier par un scandale de tests inappropriés sur les moteurs du fabricant de camions Hino, dont il est actionnaire majoritaire.
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