Après une première prime chauffage de 100 euros, un forfait de base pour les mois de novembre et décembre 2022 pour le gaz (135 euros/mois) et l'électricité (61 euros/mois) a été décidé par le gouvernement fédéral, soit 196 euros par mois pour aider les ménages belges à traverser cette crise. Selon l’Europe, la Belgique aurait distribué des aides "énergie" bien trop généreuses à ses habitants. Cela, alors que le déficit budgétaire de notre pays est un des pires d’Europe, soit 5,8% de déficit.
Sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche, la Députée N-VA Kathleen Depoorter a réagi: "On a été trop généreux et on n'a pas vraiment visé à qui on allait donner de l'aide. La solidarité, ce n'est pas donné à tout le monde", a-t-elle dit. Selon elle, certaines personnes qui vont pouvoir bénéficier de ce paquet d'aides n'en ont pas réellement besoin. "La Vivaldi a oublié que la solidarité, ça doit être remboursé. C'est le problème."
"Maintenant, on en est là: déficit historique, dettes qui explosent... On risque de manquer 280 millions d'euros du Fonds de relance de la Commission européenne puisqu'on n'a pas fait de réforme. La situation est vraiment grave", poursuit Kathleen Depoorter. Une étude de la Banque nationale et de l'Université de Gand a d'ailleurs montré que les ménages moyens et aisés ont déposé l'argent de ces aides sur un compte épargne.
Une réduction d'impôt
La solution, pour la députée N-VA, serait leur proposition de loi qui vise à pouvoir déduire des impôts 500 euros par ménage pour tout le monde. "On allait atteindre les gens qui travaillent et qui payent les impôts", insiste-t-elle. "Parce que ce sont les gens qui payent les impôts qui vont maintenant rembourser tout ce que vous avez gaspillé."
Des propos qui ne mettent pas tout le monde d'accord, notamment Pierre-Yves Demargne, vice-Premier ministre et ministre de l’Economie et du Travail, également présent sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche. Le socialiste rappelle que le Vilvaldi a mis en place "des mécanismes d'aides qui sont pour certains ciblés et efficaces." Il parle notamment du tarif social énergie pour le gaz et l'électricité. "Ce mécanisme tient compte des situations de chacun et on aurait dû pouvoir l'étendre", dit-il.
Il poursuit avec le forfait de base de 196 euros (gaz + électricité): "C'était nécessaire pour celles et ceux qui ne bénéficient pas du tarif social, qui sont juste en-dessus et qui ont des revenus insuffisamment indexés par rapport à l'augmentation des coûts de l'énergie qui pèsent plus dans le budget." Pierre-Yves Dermagne reconnaît cependant qu'il avait plaidé pour quelque chose de plus ciblé et limité mais certains, au sein de la Vivaldi, souhaitaient une aide uniforme pour tout le monde.
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