Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés a augmenté de 3,6% en Wallonie, de 0,5% à Bruxelles et a diminué de 0,5% en Flandre. Le Sud du pays "nage" dans le chômage pendant que la Flandre gagne de l'emploi. Selon la N-VA, le problème vient des allocations de chômage et du CPAS jugées trop élevées par rapport au salaire qu'une personne toucherait en travaillant.
Sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche, la députée N-VA Kathleen Depoorter n'a pas hésité à dire ce qu'elle pense, estimant que la loi sur le chômage devrait d'ailleurs être réformée. "Il faut vraiment activer les gens si on veut sortir de cette situation budgétaire abominable, il faut que les gens aillent au travail", a-t-elle lancé. Pour elle, il faut commencer par limiter la durée du chômage. "On est le seul pays où il n'y a pas de limitation de l’allocation de chômage dans le temps." Oui au système d'allègement et aux aides par solidarité mais "Quand on reprend le travail, on ne peut pas être puni, estime-t-elle. On voit que l’allocation est un tout petit peu inférieure au salaire, il n'y a pas assez de différence."
Kathleen Depoorter pointe également du doigt "la rigidité" du système. "Quand je regarde la Flandre Occidentale qui a le taux de postes vacants le plus élevé en Belgique qui est tout près du Hainaut, avec le taux de chômage le plus élevé de Belgique, je vois qu'il y a plus de Français et de Polonais qui travaillent en Flandre Occidentale que de Wallons. Là, on a un problème et ça ne peut pas être la barrière de la langue, car les Français parlent français", poursuit la députée de droite.
Des propos qui ne passent pas auprès du socialiste Pierre-Yves Dermagne, vice-Premier ministre et ministre de l’Économie et du Travail. "Il faut quand même rappeler que les tendances lourdes de ces dernières années, c'est une baisse significative du chômage, certes plus importante en Flandre qu’en Wallonie et surtout qu’à Bruxelles", dit-il, avouant cependant qu'il reste encore du travail à faire.
Mais il assure que tous les jours, des milliers de personnes qui sont au chômage et qui bénéficient des allocations ou du CPAS, ont des activités, sont contrôlés et sanctionnés "pour partie" lorsqu'ils ne font pas suffisamment d'efforts pour chercher du travail ou se former. "Il faut que lorsqu’on bénéficie d’un soutien public, d’une aide publique, une allocation, il y ait une forme de devoir qui accompagne ce bénéfice", souligne vice-Premier ministre et ministre de l’Économie et du Travail.
Face à ces chiffres qui représentent l'évolution du taux de travailleurs belges dans les trois régions entre 2021 et 2022, Pierre-Yves Dermagne fait cependant preuve de mauvaise foi : "Le chômage a baissé de manière structurelle en Wallonie aussi depuis des années, il reste un travail à faire mais il a baissé et l'écart se ressert tout doucement (...) Les chiffres, on peut leur faire dire ce qu'on veut. En prenant un mois de référence, on peut avoir une augmentation importante", dit-il.
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