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"L’engouement médiatique crée de l’insécurité supplémentaire": depuis son coup de bluff avec des braqueurs, Didier se sent en danger

 
 

Didier est ce commerçant de Montignies-sur-Sambre dont la planète entière a parlé cette semaine. Samedi dernier, il a été braqué par une bande de malfrats. Sans perdre son calme, le commerçant leur a alors simplement dit de... revenir plus tard, quand sa caisse serait mieux fournie. Et contre toute attente, les voleurs l’ont fait ! La police était évidemment là quand ils sont revenus. Didier Willot était présent ce midi sur le plateau de "C’est pas tous les jours dimanche".

Sur le plateau, le commerçant de Montignies-sur-Sambre avait plusieurs messages à faire passer. Le premier, c’est qu’il se sent en insécurité depuis les faits qui se sont déroulés dans son magasin puisque les personnes qui l’ont braqué sont aujourd’hui en liberté. C’est lors de sa déposition à la police qu’il l’a appris. "Six heures d’audition où je dois expliquer minute par minute la vidéo, où je dois me souvenir. Le braquage a duré 14 minutes et je dois me souvenir pour la justice de chaque seconde du déroulement. Je passe six heures au commissariat et après, je demande si, pour ma sécurité, ils sont à l’ombre pour longtemps. On me répond qu’ils sont dehors."

Une nouvelle qui énerve le commerçant. "A quel moment de vrais criminels rentrent en prison ? Il faut qu’il y ait un meurtre ? Quelque chose d’encore plus grave ? Certains sont sortis de prison le 5 avril, pour des braquages. Ils ont des faits beaucoup plus graves qui se sont déroulés dans les deux derniers mois. Le jour où ils viennent chez moi, c’est tout de même une tentative de racket qui est punissable de 5 à 10 ans. Il y a un braquage en bande organisée avec violence et armes. Je crois que c’est punissable de 7 à 15 ans et au bout de 4 jours, les personnes sont chez elles bien tranquillement, en train de jouer à la console en fumant des joints avec leurs potes." En effet, il ne s’agissait pas d’un braquage au départ, mais d’une "tentative de racket avec extorsion. Ils me demandent de payer 1.000 euros par semaine et de vendre de la drogue pour eux".


"Beaucoup de médias ont transformé certains dires"

L’histoire de Didier a été relayée par de nombreux médias, belges mais aussi étrangers. "L’engouement médiatique qui s’est produit autour ne crée que de l’insécurité supplémentaire. Beaucoup de médias ont transformé certains dires. Je ne parle pas de RTL, je parle des médias étrangers. Je tiens à préciser que je n’ai jamais insulté les braqueurs ni leurs familles. Je tiens à préciser qu’au contraire, je pense qu’ils ont des familles honorables, malheureusement, ils ont un échec avec un membre de leur famille. Je n’en tiens pas rigueur à ces personnes-là mais à ceux qui sont venus. Je n’ai plus trop envie de parler de cette scène parce que je crois qu’elle a été vue dans plus de 200 journaux. La question que je me pose aujourd’hui, c’est : pour l’insécurité, que fait-on ?"

En effet, depuis ce moment-là, Didier "sursaute au moindre bruit" lorsqu’il est dans son magasin. "Il n’y a plus une lampe qui fonctionne sur la place, il n’y a pas un système de télésurveillance, il n’y a rien, plus aucune sécurité. Combien de commerçants paient un racket parce qu’ils savent que s’ils appellent les services de police, ils auront des représailles deux jours après ? Je trouve ça ahurissant, déplorable, et je suis outré que la justice libère des gens comme ceux-là qui n’ont pas leur place dans la société tant qu’ils n’ont pas compris les faits qu’ils ont commis."


 

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