Les cafés et restaurants, contraints de fermer fin octobre en raison de la pandémie de coronavirus, pourront rouvrir leurs terrasses le samedi 8 mai. Demandant des perspectives claires et de la considération, le collectif Wallonie Horeca a partagé une lettre ouverte dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche. Le courrier s'adresse au ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke.
Au terme d'âpres discussions il y a quelques jours, le comité de concertation a décidé d'ouvrir les terrasses des bars et restaurants le 8 mai. En ce qui concerne l'accueil des clients à l'intérieur des bars et restaurants, il ne sera pas possible de le faire avant le mois de juin. La date à laquelle il sera possible de manger ou boire en intérieur sera décidée en fonction de la situation sanitaire.
Dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche sur RTL-TVI, Valérie Migliore, propriétaire du Cafe Internazionale à Liège et membre du collectif Wallonie Horeca, a partagé une lettre ouverte du collectif, adressée au ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke.
La voici:
Nous ne choisissons pas d’ouvrir, nous y sommes obligés.
Depuis plus d'un an, vous prenez des décisions et nous devons assumer financièrement le poids de vos fermetures !
Durant cette année, nous avons eu la constante impression d’être méprisés, le fédéral nous ferme, les régions nous indemnisent de manière discriminatoire.
Nous ne sommes pas les seuls à avoir perdu confiance en vous ! Mesures incohérentes, promesses non tenues, manque de considération, condescendance…
Dix mois de fermeture, rien n’a changé. Nous ne savons même plus pourquoi nous sommes sacrifiés. Notre droit constitutionnel d’entreprendre est bafoué à coup d’arrêtés ministériels et de menaces.
Vous vous disputez avec des "astérisques" pour nous laisser des terrasses qui ne présentent aucun risque sanitaire ? Comment pouvons-nous imaginer que vous nous rendrez nos intérieurs indispensables à notre survie ?
Pourtant, nous pouvons faire partie de la solution. La plupart des Belges ne respectent plus vos règles. Votre obstination à croire le contraire traduit votre manque de connexion avec notre réalité.
La réalité, c’est que les gens se voient en intérieur, chez eux, en famille, ou entre amis.
Nos établissements ouverts offriraient de l’encadrement et des protocoles sanitaires. Nous sommes des professionnels capables de prendre soin de nos clients !
Pour terminer, Monsieur le Ministre, sachez que, pour nous, les limites de l’acceptable ont été franchies. Nous n’avons pas de lobby pour nous défendre, nous pouvons vous paraitre insignifiants.
Mais l’Horeca est une grande famille, une chaine qui fait vivre plus d’un million de personnes dans notre petit pays !
Aujourd'hui, nous voulons des solutions rapides et structurelles. Vous ne pouvez plus nous maintenir la tête sous l’eau !
Notre action est un réflexe de survie face à votre manque de discernement ! J’espère que vous aurez l’élégance de le comprendre. Parce que non Monsieur, dans 2 mois, tout ne sera pas oublié.
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