La quatrième dose de vaccin contre le covid est administrée depuis un mois. Elle démarre fort en Flandre avec 40 % des plus de 18 ans qui sont vaccinés.
Mais les chiffres sont très différents dans le sud du pays avec seulement 19 % des adultes qui sont vaccinés en Wallonie et 9 % à Bruxelles.
En Flandre, l'ensemble de la population adulte est invitée par courrier ou courriel à se rendre dans un centre de vaccination. Ce n'est pas le cas pour les francophones où seuls les 50 ans et plus sont convoqués. Les plus jeunes peuvent se présenter, mais de leur propre initiative.
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Une bonne stratégie ?
Pour Muriel Moser, immunologue à l'ULB, la stratégie francophone est la bonne. Elle correspond à la ligne du Conseil supérieur de la Santé qui dit que ce sont surtout les plus de 65 ans qui ont besoin de cette 4e dose. "On sait que la réponse immunitaire diminue avec le temps. Je peux comprendre qu'on dise pour plus de sécurité pour les plus de 50 ans, mais par contre, je n'aurais pas dit pour les plus de 18 ans", explique l'immunologue. "La communication n'est peut-être pas très claire pour le public puisque selon les régions, on est appelé pour la vaccination à plus de 18 ou plus de 50 ou plus de 65 ans", ajoute Muriel Moser.
"Il ne faut pas hésiter"
Les Wallons et Bruxellois semblent "rechigner" à se faire administrer une quatrième dose. Pourtant Frank Vandenbroucke, vice-Premier ministre, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, estime que Christie Morreale, la ministre responsable de la Wallonie et Alain Maron, le ministre responsable à Bruxelles font "des efforts remarquables pour inviter ceux qui sont concernés à se faire vacciner".
"Je crois que les gens doivent répondre positivement à cette invitation. Ceux qui ont 50 ans ou plus ont toute une série de raisons pour se faire vacciner. De grâce, fixez un rendez-vous lorsque vous recevez une invitation", précise Frank Vandenbroucke sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche.
Quel conseil pour les personnes qui ont entre 18 et 50 ans ? "Si quelqu'un qui a 30 ans me demande : "qu'est-ce que je dois faire j'hésite". Je lui dis: "si vous hésitez faites-le car vous diminuez quand même le risque d'être en incapacité de travail". Mais si vous avez 50 ans, il ne faut pas réfléchir, il faut le faire".
Le ministre insiste en disant que tous les arguments sont là pour se faire vacciner. "C'est absolument nécessaire".
Si on fait cela, il ne faut pas craindre "les vaguelettes qui vont venir, mais il y a des vaguelettes qui vont venir." On est dans une vague, rappelle-t-il, ajoutant qu'il ne faut pas "minimiser le risque".
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