Jusqu’au bout de la semaine, les difficultés se sont accumulées sur le rail: composition réduite, retards, suppressions de train, trains mal aiguillés, caténaires arrachées... les navetteurs et les voyageurs d’un jour n’en peuvent plus. Parmi eux, Alain a déjà perdu des dizaines d’heures à cause des retards des trains. Il est venu témoigner sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche.
Alain Flament est un Athois qui prend le train tous les jours jusque Bruxelles pour aller au travail. Il a calculé qu’en six mois, entre mi-avril et mi-octobre 2016, il avait accumulé 1729 minutes de retard, ce qui fait 29 heures. Il a donc perdu plus d’une journée entière de sa vie dans les retards. "C’est tous les jours comme ça de toute façon, que ce soit le matin ou le soir, les trains sont continuellement en retard et on ne sait pas pourquoi, parce que finalement, on n’a que très peu d’explications. Maintenant en ce qui concerne les retards, 1729 minutes, c’est le retard du train, mais tous les retards du matin sont à multiplier par deux. Parce que si j’arrive 1/4 d'heure en retard au travail, ce 1/4 d'heure je dois le récupérer", a-t-il expliqué.
Et même si la SNCB propose des dédommagements pour tous ces retards, pour Alain, ils sont insuffisants. Il devrait retoucher entre 70 et 80 euros pour les 1729 minutes perdues d’avril à octobre.
"Il a rappelé son exaspération par rapport à ces retards, par rapport à la communication de la SNCB et d’Infrabel"
Invités par Christophe Deborsu, SNCB et Infrabel ont refusé de venir sur le plateau. C’est donc Gilles Foret, député MR, qui est venu en tant que représentant du ministre de la Mobilité. "Je pense que les deux témoignages ici sont révélateurs du malaise et du manque de confiance des navetteurs dans le transport ferroviaire et je crois que tous les actes qui ont été posés par le ministre Bellot sont là. Il a rappelé son exaspération par rapport à ces retards, par rapport à la communication de la SNCB et d’Infrabel. Donner des explications c’est une chose, mais apporter des solutions c’est une autre et je pense qu’il faut se concentrer là-dessus, et le ministre Bellot est là justement pour travailler et apporter ses solutions. Il y a des plans qui sont là et qui vont voir le jour en 2017. Je pense que 2017 sera l'année durant laquelle la performance et l’efficacité vont être en avant-plan".
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