Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a définitivement approuvé mercredi 30 mars la réforme des rythmes scolaires. La prochaine année scolaire en Wallonie et à Bruxelles débutera donc le lundi 29 août 2022 pour s'achever le vendredi 7 juillet 2023. Évoquée depuis 30 ans, cette réforme du calendrier scolaire vise à mieux tenir compte des rythmes chrono-biologiques naturels des enfants pour qui une trop longue trêve estivale mène souvent au décrochage scolaire.
Mais le nouveau calendrier des vacances scolaires divise les francophones. Les vacances d’été seront raccourcies à sept semaines, tandis que les congés de Toussaint et Carnaval seront doublés et portés de une à deux semaines.
Le point positif est que ce nouveau calendrier permettrait un meilleur équilibre entre les temps d’apprentissage et les temps de repos, selon certains experts. Le point négatif est que les congés ne seront plus les mêmes avec les élèves flamands qui gardent, pour le moment, le système actuel, ainsi qu’avec les étudiants de l’enseignement supérieur.
Avec cette réforme, les vacances scolaires ne tomberont plus exactement aux mêmes dates au nord, au sud et à l'est du pays, ce qui devrait compliquer la vie de nombreuses familles qui scolarisent leurs enfants dans des Communautés différentes notamment.
"C'est absurde"
C'est le cas de Myriam, habitante de la périphérie bruxelloise. La "maman solo" est contre cette réforme. Elle explique que ce seront ses dernières vacances de Pâques en famille, car ses enfants n'auront plus leurs vacances en même temps. "Mes enfants sont francophones et fréquentent une école francophone de la périphérie bruxelloise". L'établissement, étant situé en Flandre, fonctionne sous le système flamand, explique-t-elle sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche. "C'est ça l'absurdité", déplore la mère.
"Ma fille va rentrer en secondaire l'année prochaine, donc dans l'enseignement francophone bruxellois, tandis que mon fils aura ses deux semaines de Pâques les deux premières semaines d'avril. Ma fille sera en vacances les deux premières semaines de mai. Ça m'ajoute deux semaines à couvrir et on ne passera plus les vacances ensemble", regrette Myriam. "Les vacances sont un moment privilégié pour passer du temps en famille", ajoute-t-elle.
"Des impacts importants"
Valérie Glatigny, ministre de l’Enseignement supérieur et de l’Enseignement de la Promotion sociale explique que la réforme est bonne "sur le fond", mais "il est tout à fait légitime de faire entendre des préoccupations comme celles entendues".
C'est l'ensemble de la société qui va tourner autour de l'enfant, précise-t-elle. "On comprend bien qu'il y a des impacts importants". Il faudra donc être à l'écoute de ces impacts et continuer la concertation avec les autres communautés, estime la ministre.
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