A deux semaines du scrutin électoral, il était question du pouvoir d'achat dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche (RTL-TVI). En fonction de la nouvelle majorité, combien les Belges vont-ils gagner en plus chaque mois? Quelles sont les propositions des partis en ce qui concerne les allocations de chômage? Voici les propositions des différents partis francophones.
Denis Ducarme, Ministre des Classes moyennes, des Indépendants, des PME, de l’Agriculture et de l’Intégration sociale et tête de liste à la Chambre pour le Hainaut - MR: "On l'a dit, la priorité, c'est de diminuer l'impôt sur le travail en relevant la quotité exempté d'impôt à 13.500 euros. Ce qui reviendrait à une augmentation mensuelle de 120 € nets par mois. Parce qu'il faut continuer et parce que les Belges ont raison de ressentir qu'il y a eu un mouvement et que ce n'est pas assez. Et ils ont raison parce que nous sommes un des pays, malgré nos efforts, qui a une pression fiscale des plus importantes sur le travail, et il faut changer ça".
"Augmenter toutes les allocations sociales au niveau du seuil de pauvreté"
Même constat pour Ecolo. "Nous avons une proposition phare par rapport à ça: nous voulons mettre en place un crédit d'impôt pour les bas et moyens salaires. Notre proposition donne une augmentation jusqu'à 225 € nets par mois pour les personnes ayant le salaire le plus bas jusqu'aux personnes touchant le salaire médian de 3.053 euros bruts par mois. Par ailleurs, pour les allocataires sociaux, nous souhaitons augmenter toutes les allocations sociales au niveau du seuil de pauvreté (1.100 euros nets mensuels, ndlr). Ca, c'est pour nous, la priorité", indique Gilles Vanden Burre, député fédéral et candidat à la Chambre pour Bruxelles.
"Un ensemble de mesures qui profite à toute notre population"
Du côté du PS, on est d'accord: "On est d'accord pour monter les allocations sociales au niveau du seuil de pauvreté de monter la pension minimale pour un travailleur qui a une pension complète à 1.500 euros par mois, de relever le salaire minimum à 14 €, de maintenir l'index, de faire en sorte soit de faire un crédit d'impôt soit de relever la quotité exempté, de diminuer la TVA sur l'électricité, de rendre les consultations chez le médecin et le dentiste gratuites. Bref, de faire en sorte qu'il y a un ensemble de mesures qui profite à toute notre population en ciblant tout ceux qui sont tombés sous le seuil de pauvreté, qui vivent dans la précarité et que l'on puisse relever leur pouvoir d'achat", ajoute Jean-Claude Marcourt, Vice-Président du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et des Médias et tête de liste au Parlement wallon pour Liège.
"Mettre fin au blocage des salaires"
"C'est le salaire brut qu'il faut augmenter et mettre fin au blocage des salaires", dit-on du côté du PTB. "Que nous montre la banque nationale aujourd'hui? A cause de la modération salariale, la consommation n'augmente plus. Ce qui bloque l'économie", avance Marco Van Hees, député fédéral et tête de liste à la Chambre pour le Hainaut.
"Valoriser la personne qui travaille"
"Il faut relever le seuil de pauvreté mais clairement valoriser la personne qui travaille pour augmenter son salaire net", précise Catherine Fonck, Cheffe de groupe cdH à la Chambre et tête de liste à la Chambre pour le Hainaut. "On obtient une augmentation de 1.000 € nets par an. Je vais le dire tout de suite, c'est moins que d'autres partis mais je n'ai pas envie de rentrer dans une course à l'échalote. Certains partis alignent des montants importants plus toute une série de mesures gratuites. La gratuité, cela n'existe pas. L'argent ne tombe pas du ciel. Le gratuit, ce sont les gens, et singulièrement des gens qui travaillent, qui le paient. Vous savez combien paye une personne précarisée pour aller voir le médecin généraliste? 1 euro. Par contre, les personnes touchées par des maladies chroniques ont parfois des factures extrêmement importantes. Et c'est pour eux que nous voulons clairement avoir des avancées. Enfin, il y a des promesses en l'air, mais il y a aussi des promesses qui sont déjà décidées: je pense à l'augmentation des allocations familiales de 40% en plus pour un premier enfant et à la suppression de la redevance télé".
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