Le coronavirus en Belgique a conduit à la prise de mesures pour tenter d'endiguer l'épidémie. La gestion des stocks de matériel nécessaire constitue également un élément crucial dans cette crise. Au cœur de ces décisions, la ministre fédérale de la Santé Maggie De Block fait aujourd'hui face aux critiques venant d'une partie de la population et de l'opposition.
Après l'union nationale, l'opposition politique ne se prive plus pour dire le mal qu'elle pense de la gestion de la crise que représente l'épidémie de coronavirus dans notre pays. La ministre fédérale de la Santé Maggie De Block fait face à de nombreuses critiques. Elle n'avait pas renouvelé le stock stratégique de masques pour les soignants selon une information de nos confères du magazine Le Vif révélée en début de semaine. D'aucuns estiment que la ministre n'a pas anticipé la crise. Le 28 février dernier, elle qualifiait de "dramaqueens" les médecins sonnant l'alarme, sous-entendant que ces derniers en faisaient trop.
"De nombreuses questions à se poser"
"Une gestion d'une épidémie, c'est toujours très difficile", estime la députée fédérale cdH Catherine Fonck, elle-même ancienne ministre francophone de la Santé et médecin. Sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche, elle considère toutefois que la gestion de la crises ces dernières semaines soulève de nombreuses questions : "Pourquoi y-a-t-il eu une forme de minimisation ? Pourquoi il a fallu autant de temps pour commander des masques alors qu’il y avait déjà une pénurie mi-février ? Pourquoi est-ce que les gens revenus de vacances n’ont pas été confinées pendant une certaine période ? Pourquoi est-ce qu’on n’a pas dépisté de manière plus forte dès le début pour isoler et freiner au maximum la progression du virus ?"
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"Des capacités de testing accrues"
Face à elle, le ministre en charge de la gestion de l'approvisionnement en matériel pour la protection personnelle et du diagnostic du Covid-19 Philippe De Backer, soutient la ministre de la Santé du même parti Open VLD. Selon lui, les analyses devront se faire plus tard. "Pour le moment, on est en pleine crise, il y a des gens en train de mourir. Le focus doit se faire sur le fait de continuer à fournir du matériel sur le terrain et c'est ce qu'on est en train de faire".
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Le ministre rappelle que les capacités de testing ont été augmenté et que jusqu'à 10.000 tests pourront être effectués, notamment pour tester les personnes en contact avec les plus fragiles telles que le personnel des maisons de repos. "Des mesures sont prises et on doit continuer dans cette direction car c'et une crise globale, on n'est pas le seul pays qui souffre de ce coronavirus". Philippe De Backer souligne aussi que la gestion de la crise entreprise par la Belgique est saluée dans d'autres pays. C'est notamment le cas en Grande-Bretagne."Le gouvernement belge montre qu'un pays divisé peut encore apporter une réponse claire et déterminée à une crise nationale", pouvait-on lire dans les colonnes du Financial Times mercredi.
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