Cette semaine, le Conseil national de sécurité a présenté un scénario possible et envisagé pour un déconfinement progressif dès le 4 mai prochain. Un retour des élèves à l'école est pour l'instant prévu à partir du 18 mai. Certains parents n'entendent toutefois pas y envoyer leurs enfants. La ministre de l'Education de la Fédération Wallonie-Bruxelles souhaite rassurer.
Les élèves pourraient retourner à l'école progressivement à partir du 18 mai. La décision a été annoncée cette semaine parmi les différentes phases de déconfinement envisagées par le Conseil national de sécurité. Ces mesures ne constituent pour l'instant qu'un scénario possible tributaire de l'évolution épidémiologique. Un retour en arrière est toujours possible, a rappelé à plusieurs reprises la Première ministre Sophie Wilmès.
Toutefois, de nombreux parents s'inquiètent de cette possible reprise. Certaines familles rencontrées à La Louvière assurent qu'elles garderont leurs enfants à la maison, quoi qu'il en coûte. "Le microbe n'est pas encore parti et j'estime que ce n'est pas normal qu'on rouvre les écoles" s'insurge la mère de deux enfants de 10 et 12 ans. "Si Madame Wilmès décide de reprendre les cours, mes enfants n'y retourneront pas. Si leur absence est justifiée par un certificat médical, il n'y aura pas de suppression d'allocations", prévoit une autre mère de famille.
Pas question de sanctionner les absents
Alors, à quoi s'exposent les parents qui refuseront d'envoyer leurs enfants à l'école? La ministre de l'Education en Fédération Wallonie-Bruxelles Caroline Désir se veut rassurante sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche. "La priorité absolue est la sécurité des élèves et des enseignants, le respect des consignes d'hygiène" a-t-elle d'abord rappelé. "L'idée n'est certainement pas de sanctionner des absences. Si on n'arrive pas à rassurer les parents et que certains décident de ne pas mettre leurs enfants à l'école, ils ne seront pas sanctionnés. Pas d'histoires d'allocations familiales, ne demandez pas de certificats aux médecins s'il vous plaît. Ça engagerait leur responsabilité", poursuit la ministre.
Caroline Désir assure qu'un lien pédagogique sera maintenu avec tous les enfants pour éviter d'en laisser sur le côté et créer des difficultés supplémentaires. Les autorités travaillent donc sur une association entre enseignement à l'école et à distance y compris pour la prochaine année scolaire: "Les enfants vont avoir besoin de retourner à l'école. On n'est pas sûr des conditions de rentrée scolaire en septembre. On va devoir réinventer sans doute un enseignement mixte en présentielle et à distance".
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