Denis Ducarme était l'invité de Pascal Vrebos, ce dimanche 13 mai. Le ministre de l'Agriculture est revenu sur le scandale Veviba qui ébranlait la Belgique il y a quelques semaines.
En effet, début mars, des infractions avaient été constatées chez Veviba. Elles concernaient la falsification de renseignements sur la date de congélation de la viande et la non-conformité de plus de 50% des produits contrôlés.
Depuis, les langues se délient. "La consistance de la viande, c'est comme de la bouse de vache. Tant qu'elle était congelée, ça allait mais quand elle était décongelée, on pouvait courir à cause de l'odeur", assure un employé.
Suite à ce scandale sanitaire, les contrôles se sont multipliés. Ainsi sur 200 palettes de viande analysées, il s'est avéré que 138 d'entre elles n'étaient pas conformes, comme le précise le ministre de l'Agriculture.
"Je réformerai l'Afsca"
"Cela m'a fait dire à l'Afsca que le contrat n'était pas rempli. C'est pourquoi j'ai demandé des audits sur l'Afsca car je pense que même si nous avons une agence de sécurité alimentaire de qualité, nous devons encore la rendre plus performante. Je réformerai l'Afsca", insiste-t-il.
Le ministre tient tout de même à préciser que toute la filière viande n'est pas concernée par ce scandale sanitaire. Conscient des failles qui persistent, Denis Ducarme a demandé 2 millions d'euros supplémentaires au gouvernement. Ces moyens supplémentaires devraient permettre "renforcer les contrôles sur la filière viande et pour engager un certain nombre de contrôleurs supplémentaires".
"Un certain nombre de responsabilités vont être mis à jour dans le cadre de ces audits sur le fonctionnement de l'Afsca. Ce n'est pas en plantant des têtes sur des piquets qu'on trouve des solutions", indique Denis Ducarme.
Vers l'interdiction des néonicotinoïdes en Belgique ?
Dans un second temps, le ministre de l'Agriculture a répondu aux questions de Pascal Vrebos quant à l'interdiction européenne des néonicotinoïdes. La Commission européenne a décidé l'interdiction de ces substances jugées nocives pour les abeilles.
A l'inverse, en Belgique, elles restent autorisées. "Je sais que l'abeille joue un rôle capital au niveau de notre biodiversité. J'ai toujours indiqué qu'on devait sortir des néonicotinoïdes. Comme Ecolo le demandait dans sa proposition parlementaire, on doit en sortir avec une période de transition".
Avant d'ajouter: "Il faut trouver rapidement des alternatives. Si on devait sortir des néonicotinoïdes, il y a 8.000 emplois menacés. Si on continue à traiter les agriculteurs de la sorte, la malbouffe on y viendra. Sans ses exploitations agricoles, on mangera de la m****", insiste Denis Ducarme.
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