Sur le plateau de C’est pas tous les jours dimanche, le taux d’alcoolémie au volant de la ministre Marie-Martine Schyns est revenu sur le tapis. Si une journaliste suédoise s’est étonnée de la réaction des Belges, une chroniqueuse a défendu la ministre.
La ministre de l’Enseignement Marie-Martine Schyns a été arrêtée deux fois en moins d’un an avec jusqu’à trois fois la limite autorisée d’alcool dans le sang. "Je reconnais ma responsabilité sans détour. Je mesure pleinement que mon comportement est d’autant plus grave considérant la fonction que j’occupe. Je présente mes excuses les plus sincères. Je ferai en sorte que cela ne se reproduise plus jamais", s’est-elle excusée. Mais les excuses sont-elles suffisantes ? Les ministres doivent-ils être des exemples en tout temps ou ces contrôles relèvent-ils de sa vie privée ?
"En Suède, ce serait un débat sur ses problèmes d’alcool, plutôt que ses problèmes de conduite"
En Suède, une ministre de 29 ans a démissionné cet été, elle avait été contrôlée avec 0,2g d’alcool dans le sang, l’équivalent d’un seul verre. Et elle a dit que ça avait été la pire erreur de sa vie que de boire. Sur le plateau de C’est pas tous les jours dimanche, la journaliste suédoise, Teresa Küchler, du Svenska Dagbladet s’est étonnée de la teneur du débat. "Je viens d’entendre le taux qu’avait la ministre belge dans son sang et je me sens comme un extraterrestre dans ce débat. 1,4, pour moi en Suède, ce serait un débat sur ses problèmes d’alcool, plutôt que c’est problème de conduite", s’est-elle étonnée.
"On n’est pas des pochtronnes"
La journaliste Emmanuelle Praet, chroniqueuse de C’est pas tous les jours dimanche, a pris la défense de la ministre. "Honte à moi, on peut me passer les menottes, voilà, ça m’est arrivé aussi de prendre le volant avec deux verres de vin. Mais il faut se remettre dans le contexte, on n’est pas des pochtronnes, tu es au resto, tu prends deux verres, trois verres de vin, je sais qu’on ne peut pas, mais ce n’est pas parce qu’on ne peut pas qu’on ne le fait pas. Ce que je n’aime pas, c’est ce lynchage médiatique. Parce qu’elle est ministre, elle doit être exemplaire, mais alors tout le monde doit être exemplaire", a-t-elle réagi.
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