En plein Salon de l’Auto, l'émission dominicale de "C'est pas tous les jours dimanche" s'est intéressée à la mobilité. Envie d'acheter un nouveau véhicule, mais quelle motorisation faut-il choisir? Pour Jean-Luc Crucke, ministre wallon du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports et bourgmestre de Frasnes-lez-Anvaing, "l'électrique, c'est maintenant".
Damien Ernst, professeur à l'Université de Liège et spécialiste des réseaux électriques explique pourquoi, selon lui, le mouvement des voitures électriques commence dès aujourd'hui.
Et de développer: "Vous allez payer votre voiture plus chère à l'achat. Mais pour une personne qui roule en moyenne 25.000 km par an, pendant 10 ans, elle va économiser au minimum 10.000 euros au minimum en frais énergie, donc en frais de carburant, ce qui justifie déjà un peu le prix plus élevé des véhicules électriques. Il faut savoir qu'avec le véhicule électrique, vous ne payez quasi rien lors des entretiens. Ces véhicules ont une durée de vie de 500.000 à 600.000 kilomètres, soit deux fois la durée de vie d'un véhicule à essence ou au diesel. Donc les véhicules à l'essence ou au diesel, je pense que l'on peut déjà conjuguer cette filière au passé. Le véhicule électrique n'est plus une question écologique, c'est une question de bon sens économique".
Et de comparer cela à l'apparition du smartphone: "Il y a 10 ans, personne n'y croyait et maintenant tout le monde en a un. Le mouvement va partir dès maintenant".
De nouvelles bornes électriques vont bientôt être installées partout en Wallonie
La Wallonie est presque dix fois moins équipée en voitures électriques qu’en Flandre, et les bornes de rechargement sont beaucoup plus rares en Wallonie. À titre de comparaison, sont présentés les chiffres pour les deux villes que sont Gand et Charleroi. À Gand, 74 bornes électriques sont accessibles au public, tandis qu'à Charleroi, on en répertorie seulement 6. Un problème que le ministre Crucke affirme prendre à bras le corps: "Je crois que c'est l'heure de l'électrique. Il faut aussi faire passer le message sous forme de communication importante mais il ne faut pas non plus tuer tout ce qui existe. Parce que ceux qui ont investi dans un véhicule diesel et qui en ont encore besoin, on ne va pas leur dire du jour au lendemain que cela va s'arrêter. Mais si on ne leur dit pas aujourd'hui que ces utilisations thermiques seront terminées demain en 2030 en Wallonie. Alors un jour on nous le reprochera et on se retrouvera avec des véhicules qui en termes de revente ne vaudront plus rien".
Concernant l'installation des bornes, le ministre explique qu'un cahier des charges est en préparation. "Il permettra d'imposer, à celui qui gagnera ce cahier des charges, (un document qui sert à sélectionner le prestataire et à organiser les consignes sur la manière avec laquelle le travail doit être réalisé) d'installer au moins 2 bornes pour chacune des communes wallonnes. Cela fait 500 nouvelles bornes d'un coup et la mise à disposition des aires d'autoroute. Il est sera lancé cette année, j'ai inscrit au budget une somme de 400.000 euros pour cela".
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