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Faut-il supprimer les voitures de société pour soutenir le pouvoir d'achat des Belges? PS et MR laissent la porte ouverte

 
 

Le pouvoir d'achat est une préoccupation pour tout le monde. Une grande manifestation et des grèves sont prévues ce lundi. Dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche sur RTL TVI, des pistes ont été avancées pour améliorer la situation des citoyens. PS et MR ne sont pas contre une révision du système des voitures de sociétés, et pointent le besoin d'aider la classe moyenne.

Une grève est prévue ce lundi pour demander plus de pouvoir d'achat. Si rien ne bouge avec ce mouvement, la FGTB pourrait même aller plus loin. "Nous avons un comité fédéral le 28 juin, une semaine après la manifestation. Si elle est réussie, comme ça sera le cas… 75 à 80.000 personnes. Le comité fédéral ne le fera peut-être pas, mais c'est l'endroit où on peut décider d'une grève générale à la rentrée", explique Thierry Bodson, président du syndicat socialiste.

Quand quelqu'un perd son emploi du fait que les entreprises ne sont plus compétitives, alors c'est encore plus grave

Sans surprise, le représentant des patrons estime que ce n'est pas le moment. Il craint l'impact négatif sur les entreprises. "C'est une bonne chose de se pencher sur le pouvoir d'achat aujourd'hui, mais on ne peut pas oublier le pouvoir d'achat de demain. Parce que quand quelqu'un perd son emploi du fait que les entreprises ne sont plus compétitives, alors ça sera encore plus grave", estime Pieter Timmermans, administrateur délégué de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB).

Revoir les voitures de société?

Pour redonner du pouvoir d'achat, l'une des recommandations de la Banque nationale de Belgique (BNB), c'est de supprimer le système des voitures de société. Objectif: récupérer de l'argent pour d'autres mesures. Parmi les partis membres du gouvernement fédéral, le sujet ne semble pas tabou. "Ce système, qui est typiquement belge, est d'un point de vue environnemental, d'un point de vue social, complexe et très bizarroïde", déclare Thomas Dermine (PS), secrétaire d'Etat à la Relance. "Je ne suis pas attaché de façon colossale à ce système. Par contre, je suis attaché à ce qu'on puisse libérer du pouvoir d'achat, et à ce que ces collaborateurs qui bénéficient aujourd'hui d'une voiture de société puissent faire le choix de consacrer ce budget à ce à quoi ils veulent", réagit pour sa part Mathieu Michel (MR), secrétaire d'Etat à la Digitalisation.

Pour la classe moyenne, il faut faire quelque chose, une extension

Autre piste de la Banque nationale pour améliorer la situation financière des Belges: étendre encore le tarif social pour l'énergie à des catégories de la population qui, pour l'instant, ne peuvent pas en bénéficier. "Aujourd'hui, ce qu'on voit, c'est que les publics les plus précarisés, les 20% de la population qui ont les revenus les plus faibles, sont protégés. Pour la classe moyenne, […] il faut faire quelque chose, une extension", indique Thomas Dermine. "En tout cas, on doit s'interroger sur la meilleure façon d'avoir des politiques qui ont un impact, et qui impactent les personnes qui souffrent le plus", ajoute Mathieu Michel.

Le gouvernement s'est donné jusqu'à la fin du mois de juin pour se prononcer sur les propositions des experts.


 

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