Philippe est soupçonné d'avoir assassiné ses deux filles, Loana, 8 ans, et Naora, 11 ans, dans la maison familiale de Soumagne, le 30 décembre dernier. Il a ensuite tenté de mettre fin à ses jours en s'ouvrant les veines, mais il a été sauvé dans l'incendie de la maison. Et seulement trois semaines après la mort des enfants, il est déjà libéré sur base d'une erreur de procédure. La mère des fillettes est à la fois horrifiée et terrifiée, d'autant que les enfants étaient mortes avant l'incendie. Par ailleurs, un sms dans lequel il disait "vouloir être enterré avec ses filles" le rend évidemment très suspect.
L'avocat de la maman regrette une telle décision de la Justice et craint que le père de Loana et Naora s'en prenne à elle. "Imaginez la responsabilité de l'Etat si une telle chose devait arriver".
De son côté, l'avocat de Philippe n'en démord pas. "Quelle que soit la gravité d'un fait, s'il y a erreur de procédure, les règles sont les mêmes", dit-il.
"Ce qui est terrible dans cette histoire, c'est que quand on a voulu passer aux 72 heures de délais pour les garde à vue, cela a fait un tollé général. Or, ici on a dépassé le délai de 24h de 45 minutes, et on a une dame complètement offusquée et on peut le comprendre. Maintenant est-ce qu'on peut en vouloir à l'avocat ? Certainement pas. C'est son job", a réagi Emmanuelle Praet.
"La Justice, c'est une succession de barrières, de procédures. A partir du moment où quelque chose a foiré, il faut accepter que le droit fondamental soit respecté", a pour sa part conclu Michel Henrion.
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