Le comité de concertation a fixé des conditions très strictes la réouverture des métiers de contact non médicaux le 13 février prochain et la liant à des protocoles "renforcés". Mais pour Frank Vandenbroucke, ce n’est pas encore le début d’une nouvelle série d’assouplissements.
Il y a quelques jours, nous vous indiquions que les autorités envisageaient un assouplissement des règles régissant les contacts entre jeunes étudiants de 18 à 25 ans. On avait alors évoqué une bulle spécifique de 6 personnes pour les étudiants de 18-25 ans. Pourtant, cette proposition n'a pas été validée à l'issue du comité de concertation. Comment l'expliquer? Frank Vandenbroucke, ministre de la Santé, nous éclaire sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche".
Il faut rester ultra prudents
"Il faut y aller étape par étape. Le problème est que lorsque l'on va rouvrir plusieurs dimensions de la vie sociale en même temps, on risque de balayer d'un coup tous les efforts faits ensemble pour parvenir à cette situation qui s'est enfin stabilisée. Le respect, c'est dire la vérité aux gens. Et la vérité, c'est qu'il faut rester ultra prudents. En Belgique, nous n'avons pas fermé les écoles. Aux Pays-Bas et en Allemagne, ils l'ont fait pendant deux mois. En contrepartie, ce que nous avons demandé est assez strict", a insisté le ministre.
Frank Vandenbroucke a insisté sur le fait que les assouplissements doivent être faits progressivement. "Jamais, on ne sera populaires avec une politique d'assouplissements car on doit faire des choix, par prudence et dans l'intérêt de chacun", a-t-il souligné. Avant d'affirmer que seule une campagne de vaccination réussie permettra de "vaincre le virus et ainsi rouvrir la vie sociale". "Entre temps, il y a une incertitude presque totale sur le calendrier", a indiqué Frank Vandenbroucke.
En rouvrant le secteur des coiffeurs, on prend un risque
Parmi les quelques assouplissements autorisés par le gouvernement: la réouverture des coiffeurs le 13 février prochain. Cette décision a été prise malgré l'avis négatif émis par les experts dont le rôle est de conseiller les autorités. "On écoute les experts, ils jouent leur rôle de façon excellente. En rouvrant le secteur des coiffeurs, on prend un risque. On le sait bien. Les experts nous avertissent. Mais nous avons pesé le besoin social qu'il y a. Beaucoup de gens nous disent qu'il y a un besoin réel, il faut se sentir bien dans sa peau et souvent pouvoir se montrer sous son meilleur jour. C'est aussi un besoin social. Et c'est la raison pour laquelle, de manière très prudente, avec des protocoles très stricts, on prend ce risque de rouvrir. Mais il n'y a pas d'autres assouplissements et toutes les mesures doivent être suivies", a justifié le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke.
Le comité de concertation a demandé au commissariat corona du gouvernement, et aux experts du GEMS, de constituer une "feuille de route" détaillant un calendrier d'assouplissements successifs, liés à l'évolution des données épidémiologiques mais aussi à l'avancée de la vaccination.
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