Mercredi prochain, les syndicats chrétiens et socialistes appellent à la grève générale. Leur principale revendication: une hausse des salaires au-delà de l’indexation. Mais pas que. Thierry Bodson, président de la FGTB, était invité sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche": "Nous avons deux revendications principales. D'une part l'amélioration des salaires, au-delà de l'indexation (prévue). Et aussi, le blocage des prix de l'énergie. Dans les pays autour de nous, les prix sont bloqués ou plafonnés. Economiquement, on ne peut pas être l'un des derniers à le faire. (NDLR: seuls l'Espagne et le Portugal ont mis en place un système de blocage de prix de l'énergie). On va avoir un énorme problème." Pour le patron de la FGTB, il y a une "absence de ciblage dans les mesures prises."
Et de développer: "Le 1er janvier 2023, toutes les entreprises vont recevoir des subsides de l'État pour payer les salaires. En ce compris Engie, les banques et toutes les entreprises qui font des bénéfices à crever. Je comprends les travailleurs à l'arrêt, mais aussi les petits indépendants comme les boulangers qui se sentent lésés par cette absence de ciblage au niveau des entreprises."
Présente également sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche", Clarisse Ramackers. Elle est la directrice générale d'Agoria Wallonie, principale fédération patronale de l'industrie technologique. Pour Clarisse Ramackers, il "faut peut-être revoir la question salariale dans son ensemble", remettant en cause les contours de l'indexation automatique des salaires dans notre pays. "Pour les entreprises, c'est un coût supplémentaire qu'elles ne savent pas nécessairement répercuter pour rester concurrentiel. Progressivement, on perd des marchés."
Et de conclure : "On fait grève, on pénalise le monde entrepreneurial alors qu'au niveau belge, c'est lui qui assure une pérennité de ce pouvoir d'achat."
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